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Claude Golovine, danseuse professionnelle et professeure de ballets classique, moderne et contemporain
Claude Golovine, notre professeur de danse, nous a conté l’histoire des ballets russes et de leur influence notoire encore aujourd’hui sur la danse.
Louis XIV a fondé le ballet royal, qui devait servir le pouvoir politique de l’époque. Le ballet montrait l’état d’esprit des gens d’alors, tout était harmonieux et les pas rapides. Après la révolution le ballet continue d’exister, marqué ensuite par la période romantique. La créativité était limitée par un code strict. A ce moment-là, le ballet s’essouffle un peu.
En Russie, il n’y a pas de révolution. C’est un empire, le pouvoir est riche et le régime stable. Le pouvoir dote largement et de façon éclairée les artistes. Marius Petitpas part pour la Russie. Il va développer énormément les mouvements du corps de ballet. Il lui donne beaucoup de lyrisme, tout en gardant une technique parfaite. Il collabore avec les plus grands compositeurs: Tchaïkowsky, Borodine, etc. C’est sur ce terrain que se développe Serge Diaghilev. Et enfin, Michel Fokine, un vrai Russe prend la tête des ballets. Il chorégraphie entre autres Pétrouchka, et l’Oiseau de feu. Il travaille avec tous les compositeurs russes, mais aussi avec d’autres. Diaghilev qui vient de la petite noblesse russe adore la musique; il prend des cours avec Rimski-Korsakov qui compose une musique très russe comme Schéhérazade. Deux mouvements s’affrontent, l’un sous l’influence européenne et l’autre qui veut remettre en relief les valeurs russes. Diaghilev monte une revue: Le monde de l’art. Il va aussi devenir l’assistant du prince Volkovsky qui dirige tous les théâtres. Et surtout, il va découvrir Nijinsky, un très jeune danseur qui subjugue tout le monde par son talent. Il décide de monter une exposition de peintres russes à Paris et il rencontre un grand succès.
Jusqu’en 1915, les ballets russes marchent bien, puis la révolution change beaucoup de choses. En 14-18, les frontières se ferment. Diaghilev s’intéresse à des artistes français et espagnols. En 1929, c’est la dernière représentation des ballets russes.
Serge Lifar et Balanchine vont abandonner l’expression russe pour interpréter le ballet de façon plus moderne. Puis c’est le Marquis de Cuevas qui prend la relève dans les années 50 et qui à son tour marque l’histoire du ballet.
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L’histoire des ballets passionne un nombreux
publique