
L’Officier de police de service expliquant son rôle et ses fonctions dans les rouages de la Police cantonale
Karin Gremaud-Mettraux est, à Genève, le seul Officier de police en service de sexe féminin, avec le titre de commissaire. Il faut dire que les femmes ne se pressent pas au portillon, tant le métier est prenant. En effet, les 16 commissaires du canton fonctionnent alternativement 365 jours par an et 24 heures sur 24. Avec des tâches aussi multiples que variées. Leurs compétences s’étendent sur trois domaines: judiciaire, administratif et opérationnel.
Le premier arrivé sur place prend les premières mesures opérationnelles d’urgence.
Par exemple, un voleur est arrêté en flagrant délit. Le commissaire dispose alors de 24 heures pour décider de la suite à y donner: passer la nuit au violon et entrevue le lendemain avec un procureur, possibilité d’ordonner l’ordre d’arrestation provisoire ou ordre de libération.
Chaque policier a la choix d’arrêter quelqu’un et de l’amener pour vérification au poste et de le garder trois heures. Une prolongation peut être demandée en cas de flagrant délit, alcool au volant, dérangement sur la voie publique. Cette prolongation devrait éviter les récidives.
Dans ses compétences judiciaires, le commissaire ordonne la prise de données signalétiques (empreintes, ADN, etc). C’est aussi lui qui commande les saisies ou encore les expertises en cas d’agression ou d’abus sexuels
Les compétences administratives consiste à mettre en place des mesures d’éloignement, lors de violences domestiques avec obligation de se présenter dans une association qui soigne ce genre de conduite. On peut également interdire le périmètre de la ville ou du canton aux personnes indésirables.
Mais ce n’est pas tout, le ou la commissaire délivre des certificats de bonne vie et moeurs, pend des mesures contre la violence lors de manifestations sportives, effectue des levées de corps, pose des scellés, saisit des armes, ferme des établissements publics ou encore des casinos.
Opérationnellement, les tâches vont de la prise de mesures en cas d’accidents, d’inondations et d’incendies à la mise place du plan catastrophe (OSIRIS)