Gérard Lepère, membre de la société d’histoire la Salévienne, société d’histoire régionale qui comprend les massifs du Salève et du Vuache ainsi que le sud du canton de Genève, a retracé l’histoire passionnante du petit train du Salève.
Le Salève est un lieu d’excursion prisé des Genevois. Depuis le sommet on peut admirer les Alpes suisses et françaises dont le massif du Mont Blanc, la chaîne du Jura et une partie du Lac Léman. Comme l’ascension demande trois bonnes heures de marche, l’idée d’y construire un chemin de fer électrique à crémaillère germe chez nos voisins français.
En 1890, le premier coup de pioche est donné. Décembre 1892 voit l’ouverture de la ligne Etrembières – Les Treize-Arbres via les villages de Mornex et Monnetier.
Au printemps 1894, la ligne Veyrier – Monnetier-Mairie est inaugurée. Les Genevois empruntent le tramway à vapeur Genève-Veyrier qui traverse la frontière jusqu’à la gare de Veyrier-Salève, située au de Pas-de-l’Echelle, et permet aux voyageurs de ne faire que quelques pas pour passer d’un train à l’autre. Il n’est plus nécessaire de monter à pied les 120 marches de pierre taillées dans le rocher pour passer le Pas-de-l’Echelle, le tout nouveau «funiculaire» emportant ses passagers à travers le tunnel.Avec la Première Guerre mondiale le taux de fréquentation du trafic s’effondre. S’ensuit de sérieux problèmes financiers.
Fin 1931, un service d’autocars remplace le train sur la section Etrembières-Monnetier.
Dès 1932, une route permet aux automobiles de gagner le sommet. La même année, on inaugure la mise en service du téléphérique.
Dès lors, le petit train ne peut plus concurrencer ces moyens de transports. 1938 marque la fin du chemin de fer électrique et à crémaillère du Salève.
Extrêmement bien documenté, Gérard Lepère a présenté un diaporama riche de près de 250 projections. Au cours des années, il a collectionnée des photos anciennes et nouvelles, des peintures et des affiches illustrant l’histoire de la construction de ce petit train ou plutôt de ces deux petits trains très fréquentés à l’époque.
En première partie, le conférencier a montré le Salève sous toutes ces coutures et surtout sa face cachée des Genevois, celle qui regarde le Mont-Blanc, l’occasion pour beaucoup d’auditeurs de découvrir des sites inconnus. Une belle façon de donner envie d’effectuer des promenades et des balades sur cette montagne qui domine le bassin genevois.