Le SEVE (service des espaces verts) de la Ville de Genève compte 200 collaborateurs. Le chef de service, Daniel Oertli, architecte paysagiste nous explique son fonctionnement et sa mission. La ville adapte la gestion différenciée au service de la biodiversité. Chaque année, des surfaces complémentaires s’ajoutent aux étendues déjà travaillées, mais le service dispose de moins de collaborateurs. Donc il s’agit de bien équilibrer les ressources.
Soucis permanents, le 95% des prairies ont disparu et 47% des milieux naturels sont menacés. De plus, la disparition des abeilles s’accélère. Donc, il faut composer avec tous ces paramètres et adopter le mode de gestion le mieux adapté au potentiel écologique des espaces verts, à sa valeur culturelle et à son usage.
Entre l’entretien fonctionnel, intensif et extensif, les jardiniers varient leurs soins en prenant garde à l’esthétisme, au fleurissement, à la fertilisation et à l’arrosage des divers lieux. Par exemple, les fontaines fleuries demandent un entretien et un arrosage régulier, des tâches assez lourdes.
Rentabiliser, économiser et moins polluer
La production de compost « indigène » est favorisée, afin d’éviter le transport et la pollution engendrée. De même, on choisit plutôt la végétation indigène, mieux adaptée au climat et moins gourmande en eau.
Les arbres souffrent du changement climatique, il faut maintenant choisir maintenant plutôt des essences méditerranéennes.
Le désherbage se fait à la vapeur, plutôt qu’avec des produits chimiques. La gestion du bois est aussi repensée. Avec les 3 à 400 arbres coupés chaque année, le SEVE produit des copeaux. Tout est donc réutilisé.
L’entretien prend en compte 3 valeurs: l’écologie, l’usage et l’intérêt culturel. « L’objectif est d’arriver à 100% de gestion différenciée, contre 50% aujourd’hui, précise Daniel Oertli. »
Bénévolat
« Le bénévolat dans les parcs a un grand avenir, se réjouit le chef de service. Nous essayons de créer des structures qui permettent aux associations de s’engager. Nous avons de petits projets dans différents quartiers. Nous misons sur une logique de proximité. »
Dans cette optique, l’opération crocus aura lieu le jeudi 6 novembre au Parc Beaulieu. Il s’agit de planter quelque mille bulbes. D’autres actions suivront crescendo, avec éventuellement des classe d’école.