Le peintre Adam Töpfer (père de Rodolphe) commence véritablement sa carrière en 1798, quand Genève est annexée à la France. Il innove avec des peintures à l’huile (commandées notamment par l’impératrice Joséphine) et parallèlement avec des caricatures. Mais son talent explose vraiment vers 1814, Il s’engage activement aux côtés des libéraux et élabore des caricatures politiques remarquables.
Il dénonce avec mordant les travers des hommes politiques, acteurs de la Restauration. D’une manière humoristique, il croque la comédie humaine de la Genève de cette époque. Il s’en prend notamment à l’article 8 qui permet seulement à une certaine élite fortunée de voter. Ce chiffre figure sur le vêtement du syndic Des Arts, la cible préférée de Töpfer, qui le dessine dans des situations cocasses, pas vraiment à l’honneur du personnage.

Machine à augmenter ou réduire la générosité des citoyens. Ici un riche horloger crache ses montres et des pièces de monnaie.
Ses caricatures évoquent aussi le difficile accouchement de la constitution et le récurrent problème des impôts auxquels sont soumis les citoyens.
Rien n’échappe à l’oeil sagace et critique du peintre qui transpose bien des actes d’alors en caricatures aussi drôles que percutantes.
Dessins et peintures à l’huile ont été prêtés au Musée International de la Réforme, pour le temps de l’exposition, par des familles genevoise et le Musée d’art et d’histoire.
Herbert George Wells a dit :
« L’Histoire humaine est par essence l’histoire des idées ».