Retour à la vie

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Page de couverture du livre « Retour à la vie ».

Brigitte Monnier-Exchaquet, infirmière de formation et son mari Eric Monnier, historien, puis bibliothécaire ont mené une recherche de plusieurs années afin de retrouver des femmes revenues de déportation et accueillies dans neuf maisons de Suisse romande. Ce travail immense a débouché sur un livre: « Retour à la vie » très bien documenté et illustré.

Brigitte Exchaquet-Monnier et Eric Monnier

Brigitte Exchaquet-Monnier et Eric Monnier

L’histoire commence dès 1945 à Château d’Oex lorsque la nounou de Brigitte, Irène, accueille des déportées qui reviennent de l’enfer des camps de concentration dans un état déplorable. C’est le papa de Brigitte, le docteur Exchaquet qui les examine et les soigne. Un Comité d’aide est constitué. Il faut bien financer cette action qui prend de l’envergure. La Suisse fait un don et Geneviève de Gaulle, la nièce du général apporte son soutien en sollicitant la Confédération. Cette dernière vient souvent visiter et réconforter les rescapées.

Noella

Noëlla Rouget, au centre – bras croisés, résistante pendant la Seconde Guerre mondiale et dernière survivante genevoise des camps de concentration. En 1943, à l’âge de 18 ans, Noëlla est internée à Ravensbrück. 10’000 femmes et enfants sont entrés dans ce camp. Elle sera libérée en juin 1945 avec les 2000 autres survivantes.

Noëlla Rouget, pimpante et alerte dame de 95 ans, nous a apporté son témoignage, un moment très émouvant.

De quoi dépend la survie dans ces conditions atroces ? Il faut d’abord avoir l’esprit de résistance. La solidarité est évidemment un facteur essentiel. Il faut aussi avoir la foi en « quelque chose ». Avoir une bonne culture et une bonne santé, parler allemand. Et enfin compter sur la chance et le hasard.

Maison

En Suisse romande, neufs lieux ont accueilli ces revenantes de Ravensbrück ou d’Auschwitz.

En Suisse, ces femmes revenues des camps ont bénéficié d’une bonne hygiène de vie, de nourriture, d’un environnement agréable et de distraction. Elles ont encore pu compter sur la chaleur humaine et sur des soins médicaux. Le fait d’être ensemble a également contribué à leur faire retrouver une vie normale.

Le couple Monnier-Exchaquet a décrit son travail et les rencontres très fortes qu’il a fait en remontant le fil du temps et en rencontrant ces femmes ayant surmonté les pires calamités.

Lester Young a dit :

« Tout est relié. Ce que l’homme fait à la toile de la vie, il le fait à lui-même!  »