Enfin, Genève est devenu suisse

Débarquement des contingents soleurois et Fribourgeois au Port Noir le 1er juin 1814

Image coll BPU. Débarquement des contingents soleurois et fribourgeois au Port Noir le 1er juin 1814

L’entrée de Genève dans la Confédération a été émaillée de péripéties politiques et guerrières. L’étape la plus concrète fut l’envoi par le lac, le 1 juin 1814, de contingents fribourgeois et soleurois. En effet, en venant de l’est, on ne peut pas atteindre Genève sans passer par la France.

L’historien Richard Gaudet-Blavignac en a fait une relation très vivante et comme d’habitude, il a captivé son auditoire.

Les liens de Genève avec la Suisse ont toujours existé, particulièrement par des traités de combourgeoisie avec certains cantons.

En 1798, Genève est annexée par les Français sous l’empire napoléonien.

bataille de Leipzig

La bataille de Leipzig, octobre 1813, une défaite pour Napoléon 1er. Le total des pertes est incertain, les historiens l’évalue à 140’000 hommes.

Les citoyens de la cité sont alors sur tous les champs de bataille de Napoléon. En 1813, à Leipzig, les affaires vont mal pour l’empereur, les Alliés (Russes, Autrichiens et Prussiens) entrent en Suisse. Pour éviter la confrontation, le syndic de Genève entreprend des démarches. Le 30 décembre 1813, les Français sortent de la ville et quelques heures plus tard, les Autrichiens entrent.

St antoine

Image coll. BPU. Vue prise de St Antoine. Gravure due à F. Ferrière, date des premiers mois de 1814.

Un gouvernement provisoire est formé et le 31 décembre 1813, Genève proclame son indépendance et entame la Restauration. Français et Autrichiens continuent de ferrailler dans le pays de Gex et les Genevois suivent les combats depuis la Treille.

canons

En grande pompe, le retour des canons

Napoléon abdique, le 4 avril 1814, à Fontainebleau. C’est la fin de la guerre et de l’empire. A Genève, les syndics respirent et sortent de leur cachette. En avril, les Autrichiens s’en vont. Il faut relever qu’ils se comportaient assez mal et que leur départ  a été un soulagement. Mais ils partent avec les canons et Genève se retrouve désarmée. Après beaucoup de recherches et de négociations, les canons sont finalement rapatriés.

Le 1er mai 1814, un premier gouvernement provisoire, composé d’aristocrates, met en place la Restauration. Tous les citoyens ne sont pas contents avec cette mesure, ils ont l’impression de revenir à l’Ancien régime voire à l’Antiquité ! Des tensions se créent.

Que va devenir Genève? Des contacts sont pris afin d’entrer dans la Confédération. Certains cantons ne sont pas très chauds. Ce n’est donc pas joué. De plus, les Confédérés exigent une nouvelle constitution et des frontières communes afin de lui assurer une contitinuité territoriale.

Charles Pictet de Rochemont, 1755 - 1824, a négocié les frontières actuelles de la Suisse

Image internet. Charles Pictet de Rochemont, 1755 – 1824, a négocié les frontières actuelles de la Suisse

En 1814, le congrès de Vienne, puis celui de Paris s’appliquent à remettre de l’ordre en Europe. Genève envoie une délégation, composée notamment de Pictet de Rochemont, Gabriel Eynard et Divernois, qui défend les intérêts genevois.

Image internet. Le 20 mars 1815, une déclaration des puissances européennes est signée sur "les affaires de la Confédération".

Image internet. Le 20 mars 1815, une déclaration des puissances européennes est signée sur « les affaires de la Confédération ».

En mai 1814, le Congrès donne son accord à l’entrée de Genève dans la Confédération moyennant une nouvelle constitution et une frontière commune avec la Suisse. Talleyrand, alors ministre français des Affaires étrangères, n’aime pas trop Genève. Il souhaite qu’il y ait une frontière commune avec la Suisse (désenclavement) mais aussi des limites naturelles avec la France.

Image internet. Peinture de F. Dufaux. L'arrivée des troupes suisses à Cologny. 1er juin 1814

Image internet. Peinture de F. Dufaux. L’arrivée des troupes suisses à Cologny, 1er juin 1814

Les Autrichiens partis, il y a un problème de service d’ordre. On va demander de l’aide aux Confédérés. Il faut un acte solennel et le 17 mai, il est décidé que l’évènement sera fastueux avec musique, chant et congés. Le matin du 1er juin 1814, tout est prêt. Pas de chance, le gouvernement provisoire reçoit une lettre de la France: « Vous  n’aurez ni Salève, ni Vuache. » Donc pas d’élargissement de territoire qui aurait permis une frontière naturelle entre la France et la Confédération.  Tant pis, on se débrouille et trois barques partent de Nyon avec des troupes soleuroises et fribourgeoises, ainsi on n’empiète pas sur la France. 

le 1er  juin 1814, la F^te sur la Plaine de plainpalais

le 1er juin 1814, Genevois et Confédérés font la Fête sur la Plaine de Plainpalais

Acclamés et fêtés par des milliers de spectateurs enthousiastes, les Confédérés, sous le commandement du colonel Girard, débarquent au Port Noir. Micheli les accueille. On boit, on mange, on ripaille toute la nuit avec beaucoup de liberté et cordialité.

Le 12 septembre, la diète accepte Genève dans le giron de la Confédération et le 19 mai 1815, l’acte final est signé.

Genève obtient enfin ses frontières communes avec la Suisse. Sur la rive droite, sept communes du Pays de Gex comptant trois mille cinq cents habitants, sur la rive gauche, vingt-quatre communes savoyardes avec douze mille sept cents habitants vinrent compléter le territoire genevois entre 1815 et 1816.

L'historien Richard Gaudet-Blavignac en a fait une relation très vivante et comme d'habitude, il a captivé son auditoire.

L’historien Richard Gaudet-Blavignac a donné une conférence très vivante et comme d’habitude, il a captivé son auditoire.

D’origine latine et actuelle devise de la Suisse, popularisée par les Trois mousquetaires, d’Alexandre. Dumas. Elle met en valeur la vertu de solidarité : il faut être solidaire et ne faire qu’un :

« Un pour tous, tous pour un »

Une Cathédrale fière de ses dessous

Nous étions une vingtaine à découvrir l'Histoire de Genève par ses dessous. Une remontée extraordinaire dans le temps. A refaire !

Nous étions une vingtaine à découvrir l’Histoire de Genève par ses dessous. Une remontée extraordinaire dans le temps. A refaire !

Presque chaque bâtiment historique repose sur des vestiges anciens, plus ou moins bien conservé. C’est notamment le cas de la cathédrale Saint-Pierre dont on a pu dater certaines parties du IIe au IIIe siècle avant J.-C.

Le site archéologique, un lieu fabuleux à (re)découvrir

Le site archéologique, un lieu fabuleux à la rencontre de notre passé

Avec Marc-André Haldimann, archéologue érudit et charismatique, nous avons eu le privilège de mieux découvrir et comprendre certaines parties des souterrains qui ondulent sous la cathédrale. Les archéologues ont accompli un formidable travail de recherches et de mises à jour précieuses pour déchiffrer l’histoire de Genève. D’abord assez modeste, le bâtiment religieux s’est étoffé au cours des siècles. Incursions et pillages ont certainement modifié les lieux.

Photo : site archéologique Oratoire chrétien vers 350 ap. J.C.

Photo : site archéologique
Oratoire chrétien vers 350 ap. J.C.

Vers 380, un groupe épiscopal est construit, rassemblant lieu de culte et bâtiments résidentiels et administratifs à l’emplacement de l’actuelle cathédrale. Les évêques se succèdent et leur domaine grandit du côté  de Chamonix, Evian et Annecy. Les Burgondes s’installent à Genève, la ville devient une des capitales du nouveau royaume et connaît un fort développement, alors que l’Empire romain disparaît. Arrivent les Francs et le groupe épiscopal subit de profonds changements: églises secondaires, développement des lieux de culte, ajout d’une crypte et amplification du chœur.

Photo: site archéologique VIe siècle agrandissement de la cathédrale nord

Photo: site archéologique
VIe siècle agrandissement de la cathédrale nord

Une grande cathédrale est édifiée au VIIe et VIIIe siècle et supplante bientôt les églises secondaire contigües. Toute cette longue période a marqué de son empreinte les dessous de la cathédrale qui n’en finissent pas de raconter l’histoire, petite ou grande.

Photo: Site archéologique.   Chauffage au sol des cellules des clercs

Photo: Site archéologique.
Chauffage au sol des cellules des clercs

Marc-André Haldimann a mis en exergue quelques faits remarquables. Comme les fidèles gelaient en hiver dans les lieux saint, un astucieux système de canalisations amenait de l’air chauffé au bois. Autre astuce, les grains de blé amassés dans les silos fermentaient ou germaient et devenaient inutilisables pour la fabrication de la farine. Aussi, les meuniers ou boulangers de l’époque les torréfiaient légèrement pour éviter cette dégradation.

Photo : Site archéologique III - IVe siècle : le Traitement du blé

Photo : Site archéologique
IIIe – IVe siècle : le Traitement du blé

Mais, en ce temps-là, on ne pensait pas seulement au travail. Pour encourager leurs hommes, les responsables laïcs et religieux organisaient des banquets bien arrosés. La preuve, les milliers de tessons de jarre retrouvés sur place.

La salle de réception de l'évêque (vers 400). Un cadre magnifique orné d'un somptueux tapis de mosaïque daté du Ve siècle

La salle de réception de l’évêque. Un cadre magnifique orné d’un somptueux tapis de mosaïque daté du Ve siècle

Les évêques disposaient d’une salle magnifique au sol recouvert d’une mosaïque très bien conservée.

Sous la conduite d’un tel guide, notre visite fut riche en découvertes et en rappels historiques. Ces lieux sont à voir et revoir, car chaque fois, d’autres vestiges se rappellent à nous.

Interdiction de la chasse, quels résultats?

IMG_0438La chasse est interdite à Genève depuis 40 ans, suite à la votation populaire en 1974 d’une loi approuvée par 72% des votants. Quelle a été sa réelle influence sur la faune? C’est ce que nous expliqué Gottlieb Dandliker inspecteur cantonal de la faune.

En gros, la faune est toujours bien présente sur notre territoire. Genève a 93% de frontière avec la France, ce qui constitue une vraie passoire pour les bêtes de tout poil.

« La chasse est une tradition latine, souligne l’inspecteur. Donc une influence méditerranéenne. Les chasseurs étaient sûrs de leur bon droit. » La campagne contre l’interdiction de la chasse a été très émotionnelle.IMG_0443

Dans les années 70, le gibier était presque éliminé et cette année-là a été sacrée « année mondiale de la nature ». A cette époque, les lièvres déciment les cultures intensives,  les champs, les vignes, les arbres fruitiers et les jeunes pousses de tournesol. Les indemnités compensatoires se montent entre 30.000 et 60.000 francs par an.

Depuis 1974, les chevreuils reviennent, mais leur densité est difficile à estimer. Elle s’établit entre 10 à 15 individus au kilomètre carré. La principale cause de mortalité est causée par les accidents de circulation.Sangliers internet

Quant aux sangliers, gros mangeurs de maïs en grains et en panouille, leur population explose à la fin du XXe siècle à la suite d’une régulation insuffisante, de plus elle double chaque printemps. On recense aujourd’hui environ 25 sangliers au kilomètre carré. La régulation est effectuée uniquement par les gardes faune sur la base d’un arrêté du Conseil d’Etat. L’objectif serait d’en compter 3 à 5 par kilomètre carré de forêt.

A qui profite cette action ? Les bêtes sont vendues à des particuliers et le service de la faune a aussi conclu des arrangements avec des bouchers qui les revendent. C’est économiquement inintéressant, mais politiquement apprécié.

La régulation de la faune revient à un plus d’un million par an (soit une tasse de café par Genevois)

En 2006, dans un sondage, 90% de la population se disait  pour le maintien de l’interdiction de la chasse.

L’interdiction force les autorités à faire preuve d’ingéniosité pour résoudre les problèmes. Il ne s’agit pas de tirer seulement, mais de développer des mesures conduisant à une cohabitation entre l’agriculture et la faune de proximité.

Qu’as-tu appris à l’école ?

Maison Tavel

Le rendez-vous est fixé à l’entrée de la Maison Tavel

C’est dans les caves monumentales de la Maison Tavel que se tient l’exposition temporaire « Qu’as-tu appris à l’école ?» mise en place par la communauté de recherche interdisciplinaire sur l’éducation et l’enfance à Genève.

IMG_0462

Du beau cahier d’antan au classeur, des travaux de couture aux activités créatrices, les objets exposés témoignent de l’évolution des savoirs, des méthodes et des moyens éducatifs, illustrant ainsi permanences et évolutions de la mémoire de l’éducation.

 IMG_0468

Les travaux des garçons

Les travaux manuels des garçons, réalisés en carton, avec lesquelles ont a pu jouer résiste bien moins qu’un classeur de couture

Une fiche

Une fiche explicative et le modèle réalisés par le maître

IMG_0466Les « ouvrages d’aiguille » font partie de l’enseignement obligatoire dispensé aux jeunes filles dès la première loi sur l’instruction publique de 1848.

IMG_0464

IMG_0465Nous avons (re)découvert des cahiers, ceux qui, en géographie, en histoire ou en sciences, avaient fait l’objet d’un soin tout particulier ; des manuels, des livrets scolaires, des photos de classe, des travaux de couture, des prix et certificats, mais aussi du petit matériel scolaire comme des plumes à bec ou des crayons.

IMG_0450Après cette visite, nous avons pris un bon goûter dans une taverne. Une manière sympathique de terminer notre visite 

 

Préparer le thé, c’est tout un art

th

Initiation à un rituel millénaire

Au début était seulement le thé vert… C’est-à-dire bien avant notre ère, vers 2700 avant J.-C.  Les feuilles de thé sauvage étaient utilisées en infusion, considérée comme un médicament. La préparation du thé et les plantations ont fait leur apparition vers le IVe siècle.

lu

La préparation demande précision et habileté.

Ce n’est plus un remède, mais une boisson plaisante et fortifiante. Les cultures sont entretenues à la main, ainsi que la cueillette. Les jeunes cueilleuses doivent avoir une hygiène irréprochable pour ne pas contaminer les feuilles ramassées. Une feuille par tige. Plus que deux et le produit est inférieur.jjjDe la Chine, le thé émigre au Japon où il se mue en cérémonie très élaborée qui peut durer quatre heures, selon 4 principes: harmonie, respect, pureté, tranquillité. Puis les Hollandais ou les Portugais importent ces feuilles de camelia sinensis en Europe.

pas

L’intervenant partage son savoir et sa passion pour un breuvage délicat

Jean-François Gertsch, maître es thé, nous a conté l’ancestrale péripétie de ce breuvage, maintenant universellement connu et apprécié. La Chine produit aujourd’hui près de 6.000 thés différents réunis en six familles: blanc, jaune, vert (80% de la production chinoise), bleu-vert, rouge, noir. Ces couleurs sont produites par la fermentation ou la torréfaction plus ou moins répétée ou longue. Mais il s’agit toujours des feuilles du camelia sinensis.

thé

Un mini gobelet pour humer, une petite tasse pour déguster

En Chine, la préparation du thé est un rituel et non une cérémonie. Ce rituel amène la tranquillité, la pureté, la clarté, la simplicité. Des vertus du juste milieu, comme disait Confucius.

thé

Les poteries, la table de préparation et les petits ustensiles en bambou viennent directement de Chine. La théière est posée dans « un bateau » pour la faire monter en température.

Et Jean-François nous a montré comment obtenir un thé à la kung fu, un mot qui s’applique non seulement aux art martiaux, mais à toute activité qui demande du temps et des efforts pour la maîtriser. Théière non émaillée pour absorber et redonner les saveurs subtiles, petites tasses: une pour humer, l’autre pour boire. Le matériel est prêt, le maître peut débuter le rituel. L’eau  doit être  frémissante.

Des pétales de roses mêlées aux feuilles de thé vert donne une note fruitée au breuvage

Des pétales de roses mêlées aux feuilles de thé vert donne une note fruitée au breuvage. Original et délicat !

Sans entrer dans les détails, la préparation est minutieuse et réglée au geste près. Le résultat: une boisson délicatement aromatisée et évolutive, bien loin de celle produite par un sachet de thé jeté dans une tasse.

Et soulignons encore que le thé possède une ribambelle de vertus, car  il contient plus de 500 oligoéléments, mais de manière générale, il ne faut pas le boire en mangeant, car les tanins font baisser le taux de fer. Toutefois, il est possible d’associer du thé et des mets cuits à la vapeur sans problème pour le taux de fer.

 

Musée de la Croix-Rouge

Musée

Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Complètement rénové et remanié, le Musée international de la Croix Rouge a été mis au goût du jour en présentent beaucoup d’espaces interactifs. L’aventure humaine est toujours au premier plan et elle se définit dans trois espaces qui soulignent trois défis de taille : défendre la dignité humaine, reconstruire le lien familial et limiter les risques naturels. Durant notre visite, nous avons suivi une guide qui a souligné ce qui ne saute pas toujours aux yeux.

A l'entrée du musée

A l’entrée du musée

Tout d’abord la dignité humaine est mise en exergue. Elle est défendue dans toutes les cultures avec des mots et des formules propres aux pays concernés. Son respect nécessite une vigilance constante.

Tout un espace est dédié aux objets et parfois aux oeuvres d’art que des prisonniers ont réalisés durant leur captivité avec des bouts de bois, du fils de fer, du savon ou encore des arêtes de poisson.

Henry Dunant

Henry Dunant et Gustave Moynier, deux Genevois, fondateurs de la Croix-Rouge

Puis au travers de milliers de fiches et de photos, dont une toute petite partie est exposée, la Croix-Rouge espère recréer des liens familiaux rompus lors de conflits ou de catastrophes naturelles. Donner et recevoir des nouvelles pour rétablir le contact familial: c’est une des tâches gigantesques (qui ne finira jamais) à laquelle s’attache l’institution. C’est peut-être le lieu le plus émouvant de la visite, avec de véritables appels à travers des lettres manuscrites. Là on est dans le coeur d’un vrai problème récurrent.

Vitre animée

Vitrine animée

Nous vivons assez préservés dans un pays où les catastrophes naturelles ne sont pas très fréquentes et  ni très meurtrières, Dès lors nous  avons été vivement interpelés dans l’espace dédié à ce thème. A travers des « diaporamas » animés, il est expliqué comment prévenir les risques et se préserver du pire.

Douze témoins de notre temps ont accompagné notre visite. Les effigies de personnes, qui pour différentes raisons sont proches de la Croix Rouge, s’animent et racontent leur histoire en relation avec l’institution. Une manière vivante de nous ancrer dans l’actualité.

Démocratisation de la vieillesse

Pr

Professeur Michel Oris, directeur du Centre interfacultaire de Gérontologie et d’étutudes de vulnérabilié, UNIGE ;  Dr Delphine Fagot, psychologue, Maître assistante UNIGE

Les conditions de vie des retraités ont beaucoup changé ces dernières décennies. C’est ce que démontre une étude (Vivre-Leben-Vivere) menée par le Dr Michel Oris et son équipe. Le professeur dirige le Centre interfacultaire de gérontologie et d’études de vulnérabilité, qui mène en particulier une recherche sur les conditions de vie des personnes âgées, l’interaction entre les trajectoires individuelles et le dynamisme des structures sociales, la vulnérabilité et le parcours de vie.

La personne âgée23.05.55 - copiePremier sujet d’étonnement : chaque an, nous gagnons trois mois d’espérance de vie depuis 1945. Est-ce que ça va continuer? Les progrès de l’espérance de vie créent une population hétérogène. Les inégalités, les avantages et les ressources dépendent de la trajectoire de vie. Dans l’étude du Professeur Oris, 3500 personnes de 65 ans et plus ont été stratifiées par âge et par sexe, elle comprend aussi les gens avec des troubles cognitifs.

En 1979, une grande proportion de personnes âgées étaient pauvres et les femmes encore plus que les hommes. En 2011, la pauvreté a beaucoup reculé dans les deux sexes. L’amélioration a été plus spectaculaire chez les femmes que chez les hommes, grâce d’abord à l’avènement de l’AVS et à la montée du travail des femmes qui ont cotisé à une caisse de retraite et qui en récoltent les fruits. Il faut trente ans pour qu’un système social (AVS) ait de réels effets. Les inégalités ont donc diminué. Les prestations complémentaires aplanissent encore un peu les inégalités.

La population âgée, complètement renouvelée, est issue de trajectoires socio-économiques plus favorables.

Photo internet

Photo internet

Et la santé?

Toujours davantage de personnes restent plus longtemps à domicile. Tous les 15 ans, on voit un joli progrès. Les handicaps surviennent plus tard et moins souvent qu’auparavant. Mais dans les EMS, on constate une inégalité des problèmes de santé et ces différences se sont creusées.

En avançant en âge, on est malade de plusieurs choses. De plus, la douleur est souvent présente chez les personnes âgées. Tous les anti-douleurs ne sont pas compatibles avec les médicaments qui fluidifient le sang. D’où une difficulté à gérer la complexité de la situation sanitaire.

Oscar Wilde :

« Il ne faut pas chercher à rajouter des années à sa vie, mais plutôt essayer de rajouter de la vie à ses années. »

 

Les artisans du Grand Théâtre, champions du décor

Vitrine

Dans une vitrine, jusqu’au moindre détail, tout est perfection

Installé confortablement dans son fauteuil au Grand Théâtre, le spectateur  ne se doute pas toujours de l’immense travail accompli en amont. En effet, décors, costumes, chaussures et accessoires, tout est « fait maison ».

Menuiserie

Les menuisiers s’activent à la construction d’un mur

Dans les immenses ateliers de la rue Michel Simon, nous avons découvert l’univers factice produit par les menuisiers et serruriers qui partent de la matière brute pour construire les fonds de scène et tous les décors qui habillent les représentations. Ils sont les rois du trompe-l’oeil et du faux, qui a l’air plus vrai que nature. Un mur en briques? Pas du tout des carrés de bois qui seront peints puis découpés afin que le mur s’effondre. Et tout est à l’avenant. Belle performance que ces métamorphoses. Sur scène, tout aura l’air authentique et pourtant, on est dans le règne  de l’illusion.

Sur mesure

Toutes les chaussures sont confectionnées sur mesure

Un étage plus haut, les bottiers découpent les cuirs pour façonner sur mesure les chaussures des plus grands artistes d’opéra, mais aussi celles, plus modestes des membres du choeur. Une botte de mousquetaire,  le soulier de Cendrillon, les cothurnes antiques… Ils sont capables de créer n’importe quel soulier et ils en possèdent une énorme collection.

couturière

Réalisation d’un costume par une couturière

Le sur-mesure est aussi l’affaire des tailleurs et couturiers-ères. Derrière leur machine à coudre ou armés de ciseaux, ces artisans de l’habillement s’affairent à monter des vêtements de rêve qui contribuent énormément à la magie du spectacle. Tous ces habits sont stockés sur trois étages, sous les toits, où une aération permanente les préserve des mites et autres prédateurs.

Mites

Le stockage des costumes n’est pas laissé au hasard

Enfin, nous avons découvert la légèreté des armures, des haches gigantesques et des épées impressionnantes grâce à l’utilisation du plastique qui rend tous ces objets bien plus maniables.

L'atelier

Dans l’atelier, les artisans s’affairent à coudre des vêtements de rêve

Grâce au travail et à l’ingéniosité de ces artisans, le Grand Théâtre propose des décors de qualité qui mettent en valeur le jeu des artistes lyriques et des danseurs.

P. Reverdy :

« Créer, c’est penser plus fortement »

 

 

Que la lumière soit !

Il semble qu’à l’origine, la Fête de la Lumière était une manière de conjurer les mauvais sorts et de célébrer le retour progressif des jours qui s’allongent. Au Nord, jusqu’à la Santa Lucia, le jour ne dure que 4 heures.

Il semble qu’à l’origine, la Fête de la Lumière était une manière de conjurer les mauvais sorts et de célébrer le retour progressif des jours qui s’allongent. Au Nord, jusqu’à la Santa Lucia, le jour ne dure que 4 heures.

Fête de l’année, la Santa Lucia a rassemblé plus de 60 personnes à la Salle des Peupliers, toutes réunies pour célébrer la lumière qui renaît au solstice d’hiver.

Spécialités suédoises

Spécialités suédoises

Saucisses d’élan, crevettes, harengs, lussbull, boulettes de viande, confiture d’airelles, toutes les tables regorgeaient de nourriture issue la culture suédoise. Pour accompagner ces mets nordiques, un frétillant vin blanc italien et l’inévitable Glögg.

Les participants captivés par les contes du nord

Les participants captivés par les contes du nord

Mais plus encore, les participants ont été captivés par les deux récits de la conteuse, madame……..qui nous ont transportés dans l’univers des trolls et  ours blancs, pour suivre ensuite la course palpitante d’un petit garçon à la recherche du soleil.

Lucie couronnée de bougies et ses demoiselles d'honneur chantent le retour des jours qui s'allongent

Lucie couronnée de bougies et ses demoiselles d’honneur chantent le retour des jours qui s’allongent après des mois d’obscurité

Clou de la fête, un groupe de jeunes filles au pair suédoises, couronnées de fleurs et tout de blanc vêtues, couronne de bougies sur la tête pour l’une et bougie en main pour les autres ont interprété l’air de la Santa Lucia et bien sûr et des mélodies de circonstance mélancoliques ou joyeuses.

Dès le matin, le comité s'active en cuisine !

Dès le matin, le comité s’active en cuisine !

Pour une fois, Il faut citer les acteurs de cette manifestation qui a fait beaucoup transpiré tout le comité.

Mise en scène et réalisation: Jacqueline de  Bay

Assistantes: Hannelore Morin, Eliane Rochat, Lise Wyler

Subsistance: les mêmes avec Hélène Gumy et Katherine Zoss

Service: le comité épaulé de Pierre et Francesco

Rangement, vaisselle, débarras: tous

Sur une idée de Lise Wyler qui n’imaginait pas que cela prendrait une telle proportion.

Couronnée de feuillage, les demoiselles d'honneur de Lucia, distribuent les petites pains au safran, les lussebulle

Couronnée de feuillage, les demoiselles d’honneur de Lucia, distribuent les petites pains au safran, les lussebulle

 

La Vie est la plus belle des fêtes 


 
Voir toutes les galeries photos

Le dîner « mémoire »

Joyeux et animé, le dîner « mémoire » a rassemblé une vingtaine de personnes.

Nous

Nous étions tous là …

Depuis « Les mémoires d’un âne » de la comtesse de Ségur, née Rostopchine et même bien avant, cette activité biologique et psychique a passionné les foules. Nous avons réussi la performance de réunir deux éminentes personnalités, spécialistes de la question : Michèle Michellod et Delphine Fagot. Toutes deux nous ont dispensé des cours captivants, parfois ludiques et parfois plus « savants ». Quoiqu’il en soit, tous les élèves ont énormément apprécié ces heures consacrées à la mémoire. La preuve ? Ils étaient tous là pour entourer les deux enseignantes au cours d’un repas à l’Auberge communale. Et là, plus question de se creuser la tête. Place à la bonne chère et au bon vin.

"Sans humour le cerveau n'est que matière grise"

« Sans humour le cerveau n’est que matière grise »

Avec la perspective de poursuivre nos investigations mémorable l’an prochain.