Côté chaire, côté rue

La Réforme à Genève 1517 – 1617

Gravure de Genève (environ 1520)
image ArchivesEtatGE

L’expo montre l’impact de la réforme sur la vie des Genevois. On célèbre les 500 ans de la protestation de Martin Luther contre les indulgences. Cet évènement n’a pas de véritable répercussion sur Genève avant le début des années 1530. Diffusées en 1520, ces idées engendrent une agitation religieuse qui émanent d’une mobilisation collective.

Eduquer le chrétien : le Collège et l’Académie                                                                      Pour les premiers réformateurs Calvin et Farel, les enfants sont d’importants acteurs de la transmission des nouvelles idées et dès 1541, les Ordonnances ecclésiastiques, rappellent « qu’il faudra dresser Collège pour les instruire, afin de les préparer tant au ministère qu’au gouvernement civil ».        Image ArchivesEtatGE

L’expo montre comment les Genevois se sont impliquées dans le processus de la Réforme et met en évidence comment la conversion a affecté leur vie quotidienne. Les archives présentent l’écho de l’activisme, de la résistance ou de l’adaptation des divers acteurs (hommes, femmes, enfants) et soulignent la changement réel ou mythifiés qu’impose la pratique du nouveau culte.

Une vingtaine de vitrines contiennent des manuscrits des années de la Réforme et ces écrits montrent pas-à-pas ses avancées et ses effets sur la population et la vie courante des Genevois. Des illustrations parlantes imagent la présentation et donnent une bonne idée du déroulement de ces années agitées.

D’après :  www.ge.ch/archives2017

Verbois

La barrage de Verbois assure le 15% de la consommation électrique du canton.

 

Alternateur Sécheron; Turbine Kaplan Charmilles, Genève 1942

Barrage au fil de l’eau, précisément au fil du Rhône, Verbois abrite 4 turbines alternateurs qui fournissent une puissance électrique total de 100 MW et de ce fait assure la consommation en électricité du canton à hauteur de 15%.

La visualisation des maquettes aide à la compréhension du fonctionnement de l’usine

La retenue d’eau formée par la barrage contient 13 millions de mètres cubes. Elle très fréquentée par les canards et constitue un refuge d’hiver bien abrité pour les migrateurs.
Long de 400 mètres et haut de 20 mètres, l’ouvrage est complété par une échelle à poissons de 107 bassins sur 350 mètres de long.
Le barrage a été inauguré en 1944 et ses plans ont été dessinés par Maurice Braillard.
Juste à côté, une centrale solaire a démarré en 2005. C’est une des plus importantes de Suisse avec 600 panneaux, capable de ravitailler en électricité 300 ménages genevois.

Sous l’oeil amusé de notre guide, un participant tente de fournir de l’électricité à la force des mollets

Nous avons découvert ces installations sous la conduite de Ariel Pierre Haemmerlé, un guide documenté à fond et foisonnant d’anecdotes. Nous avons débuté par la visite du Pavillon de l’énergie qui expose avec des maquettes, des panneaux, des dessins à peu près tout ce qu’il est intéressant savoir sur les activités des Services Industriels.

Des Seniors enchantés de leur visite

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La maison du Salève

La ferme de Mikerne, aujourd’hui la Maison du Salève est installée dans un bâtiment du XVIIIème siècle, ancienne propriété de la Chartreuse de Pomier. 

Belle après-midi. Sous la conduite d’une guide très intéressante, nous avons visité la Maison du Salève, une ancienne ferme dépendant des Chartreux de l’Abbaye de Pomier. Ancienne grange, c’est un exemple caractéristique de l’Architecture du Genevois au XVIIIe siècle. Toutes les fonctions de la ferme sont regroupées sous un même toit (logis, écuries, étables, foin). Nous pénétrons d’abord dans la grande cuisine qui desservait deux familles, la seule pièce chauffée par une grande cheminée dans laquelle était percé un orifice. Il servait à évacuer les cendres, utilisées ensuite pour faire la lessive. Les pièces de viande étaient fumées dans cette cheminée et pendues à une crémaillère, d’où l’expression « pendre la crémaillère » pour inaugurer une habitation. La pièce adjacente était également chauffée par cette cheminée et il y en avait une deuxième à l »étage. Des tuiles ont été retrouvées avec le logo de l’abbaye de Pomier, c’est ce qui a permis de retrouver quels ont été les occupants des lieux.

La chartreuse de Pomier (pro murus), toute proche, est née grâce à une donation de Guillaume 1er Comte de Genève et de Vaud en 1170. Aujourd’hui, dans ce site se déroulent mariages, séminaires et réceptions.

La construction du bâtiment a été faite avec des matériaux trouvés sur place : de la chaux avec du calcaire du Salève.Un grand auvent protège la cour, il repose sur des bras de force en bois, ainsi que sur le prolongement des deux murs pignons qui abritent la cour du vent. La maison est orientée nord-est/sud-ouest afin d’être parallèle aux vents dominants, notamment la bise qui souffle du nord. Sur le mur nord, il y a une petite fente en forme de meurtrière qui permet de rafraîchir le garde-manger.

Au premier étage, un petit musée est dédié au Salève, à sa géologie, à ses habitants. La montagne fut un refuge des hommes à l’âge du bronze, puis les Allobroges et les Gallo-Romains s’y succédèrent.

L’entrée de la Gorge d’Orjobet, du nom du paysan qui l’a fait découvrir à Horace-Benédict de Saussure 1740-1790. Ce scientifique, botaniste, physicien et géologue Genevois est considéré comme le père de l’alpinisme. Le Mont-Salève lui servait de laboratoire et de terrain d’entraînements pour ces futurs ascensions dans les Alpes.

Dans la période moderne, le Salève et ses falaises ont été un laboratoire pour les sports de montagne et les scientifiques, en particulier pour Horace-Bénédict de Saussure. La montagne a été le berceau de la naissance de la varappe. En 1887, la première société de sauvetage en montagne a été créée.

Une grande maquette illuminée retrace encore les divers itinéraires parcourus par les promeneurs et grimpeurs. Un espace passionnant à découvrir.

Les participants à cette sortie instructive et gourmande.

Pour clore cette captivante visite, un goûter a été servi dehors, avec des produits de la Ferme de Follon : charcuteries variées, fromages et délicieux pain et de la tarte aux pommes pour conclure.

Asperges sauvages

Et surprise finale, Salvatore a déniché un coin à asperges sauvages, tellement nombreuses que chacun en a reçu une gerbe…


 
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Eau … surprise !

L’exposition et l’information sur l’intention des artistes commencent au pied du château

Depuis plus de 45 ans, le Musée des Suisses dans le Monde, au château de Penthes, évoque l’histoire des Suisses et de la Suisse autrement, à travers le destin d’hommes et de femmes qui ont quitté leur patrie – pour un temps ou pour toujours – et ont marqué le monde de leur empreinte.

Qu’elle n’a pas été notre surprise d’apprendre que cette Histoire-là était provisoirement rangée dans les placards du Château !

L’exposition AQUA est un projet de ART for the World

C’est ainsi que nous sommes partis à la découverte d’une exposition temporaire  : « Aqua. Les artistes contemporains et l’enjeu de l’eau ». Cette exposition, sur plusieurs étages, présente la place et l’usage de l’eau dans le monde d’aujourd’hui, où la gestion de l’eau est un défi majeur et un des objectifs prioritaires du XXIe siècle.

Les œuvres, pour la plupart inédites, de 30 artistes contemporains provenant de divers horizons, touchent à la préservation de l’eau.

B. Toguo, un artiste camérounais présente de la série Déluge, une toile de 205 X 205 Déluge XI, 2016. Ses aquarelles vives et colorées réactualisent la connotation biblique évoquée par le titre.

Transports publics genevois

Image Internet                Logo depuis 2007

Monsieur Nicolas d’Amico, notre guide, nous fait découvrir pendant plus d’une heure l’immense bâtiment des TPG du Bachet-de-Pesay au Grand Lancy. L’imposant édifice rose-violet accueille le siège social de l’entreprise, les services administratifs, les ateliers de maintenance et le dépôt des véhicules. Un autre site est en cours de construction à Meyrin. En 2018, ce dernier remplacera celui de la Jonction.

Image internet Bâtiment du siège social, du service administratif et du dépôt des TPG

Le parc des TPG compte 440 véhicules, dont une centaine de rames de tramway, plus de 90 trolleybus, 230 autobus ainsi qu’une centaine de bus ou minibus appartenant aux sous-traitants.

Le dépôt, c’est plus de 50’000 m2 sur trois niveaux. Dans ces locaux, on s’occupe de la maintenance lourde des véhicules, mais aussi de domaines divers comme la sérigraphie.

Nous nous arrêtons à l’atelier « roues ». Comme pour tout véhicule, celles d’un tramway s’usent. Par conséquent, elles sont contrôlées tous les 20’000 kilomètres, soit trois fois par année.

Dès qu’un véhicule a terminé sa journée et rentre au dépôt, son pantographe, élément ultra-sensible, est systématiquement contrôlé.

 

Image internet   Des livrées publicitaires autocollantes habillent un ou plusieurs véhicules chaque année

Les équipes travaillent en trois-huit. Un roulement de huit heures consécutives par trois équipes sur un même poste assure un fonctionnement permanent sur 24 heures.

Une cinquantaine de corps de métiers composent les équipes : mécaniciens, électriciens, menuisiers (le sol des véhicules est en bois), carrossiers, tuyauteurs (nous avons pu voir les tuyaux spécialement usinés pour les freins à sable), selliers, vitriers, etc.

Le dépôt des TPG abrite également les véhicules historiques. Un dimanche par mois, d’avril à septembre, un vieux tram circule sur une partie du réseau pour la plus grande joies des passagers

Nous avons également visité la maintenance des distributeurs de tickets et de la signalétique qui est, elle aussi, effectuée au dépôt.

Dans les ateliers, on prend grand soin des véhicules pour la sécurité des passagers, mais également pour leur coût. Celui d’un tram varie entre 2 millions et demi à 5 millions. Ce prix comprend également son outillage, son ordinateur, ses pièces de rechange et la formation du personnel. Quand le véhicule aura fait son temps, le contrat de vente stipule qu’il sera repris par le vendeur.

Le personnel des ateliers assure aussi l’ensemble de l’entretien du réseau.

Au bon vieux temps, le danger pour les voyageurs n’était pas le même que celui d’aujourd’hui …

Monsieur Marc Bodenon, préposé à la sécurité dans les véhicules, nous a encore fait bénéficier d’une démonstration de l’utilisation adéquate des transports en commun.

Tous en selle

 

Implantation des nombreux châteaux-forts sur les différentes possessions seigneuriales au XIVe siècle.

Exposer un cycle de peintures murales datant du début du XIVe siècle est un privilège rare et c’est cet ensemble, provenant du château de Cruet en Savoie, qui est présenté au Musée d’art et d’histoire. Cette longue frise cachée sous d’épais badigeons a été découverte en 1985.

Lors d’une chasse à courre, l’empereur Charlemagne (couronné) apprend la mort du duc de Bourgogne.

Les huit panneaux les mieux conservés de la série de douze sont montrés pour la première fois conformément à leur disposition d’origine. Ces peintures médiévales forment un cycle chevaleresque. Il débute par l’annonce de la mort du duc de Bourgogne.  Charlemagne et son écuyer Girart chassent à court, tout en discutant avec animation. Puis un messager annonce la mort du duc et la duchesse voudrait un nouveau mari pour protéger ses terres. Charlemagne lui accorde Girart. C’est alors l’adoubement de Girart.

C’est alors l’adoubement de Girart.

Girart est adoubé par Charlemagne en récompense de ses bons et loyaux services. L’empereur lui promet en mariage Berthe, duchesse de Bourgogne.

L’empereur tombe sous le charme de la dame et l’épouse après moult péripéties.

Charlemagne a finalement ravi épouse et terres de Bourgognr à Girart. Le soir des noces l’empereur et la duchesse se couchent, enroulés dans leurs draps. A la tête et au pied du lit nuptial des courtisans poursuivent une discussion animée. Girart de Vienne penché sur le pied de la femme,  le saisit de ses mains et l’approche de son visage au point de le toucher de sa joue, façon habituelle de rendre le baiser dans l’iconographie médiévale. Girart voulait sans doute embrasser la jambe de l’empereur en signe de soumission et de gratitude pour avoir reçu en dédommagement la ville de Vienne et les terres environnantes.

Et la fresque continue de dérouler l’histoire, avec une tentative d’assassinat, le siège de Vienne et la bataille et le combat final. Elle se termine sur la représentation du campement de Charlemagne et des assiégeants et s’achève par la réconciliation de Charlemagne avec Girart, qui partent ensemble en croisade.

La cotte de maille, un type d’armure constituée de mailles reliées entre elles afin de former une protection individuelle corporelle. Par dessus, le chevalier porte une robe de tissu pour protéger son armure de la pluie (rouille). Le soir, le manteau était placé sur une barre au-dessus  du lit. Voire image précédente.

Pour compléter le tableau, le musée présente des équipements militaires d’époque: éperons, armure cottes de mailles, casque, armes et bouclier. Les loisirs et les jeux (échecs entre autres) sont aussi évoqués, avec en particulier la fauconnerie. Des livres rares et des traités de chasse enluminés sont également exposés. La fin du parcours est consacré aux châteaux forts qui parsèment la vaste contrée allant du Piémont à la Savoie et au pied du Jura.

D’une scène de la frise à une autre, les participants découvrent les thèmes fréquents dans toutes les chansons de gestes : chasse, banquet, siège d’une ville, combats singuliers, armées en marche, entre autres.

Une exposition qu’il faut prendre la peine de regarder en détail, tellement les peintures murales regorgent de détails sur cette partie du Moyen-Age.

De Thucydide (460 – 397 av. J.-C.) a dit :

« L’Histoire est un perpétuel recommencement »

Une brillante exposition

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Couronne en or, Sumatra

Une fois de plus, la Fondation Baur nous enchante, cette fois-ci, par l’exposition « Bijoux d’Orient  lointains, Au fil de l’or et de l’eau » qui nous propose de suivre la voie maritime de ce chemin mythique grâce à la magie de parures archéologiques ou ethniques. De l’Arabie à l’Insulinde, elle dévoile la richesse des cultures des royaumes des bords de mer, mettant en vedette l’or, métal légendaire symbolique d’éternité. En effet, c’est l’or qui nous emmène dans ce périple au fil de l’eau.

Image internet                                            Amulette Pendentif, or et cristal de roche. Cambodge, Khmers, IX-XIII siècle

Plus de trois-cents bijoux provenant de collections privées ou de musées garnissent les vitrines dans toute leur splendeur et brillent de mille feux. La Fondation Baur offre au visiteur un voyage dans le temps et dans l’espace, mais aussi dans les traditions patrimoniales de ces peuples du bout du monde. Ils révèlent une partie des civilisations disparues par leur magnificence et leur variété. Ils rappellent aussi un univers symbolique menacé d’oubli.

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Collier or et coton. Tamil Nadu, XIX-XX siècles

A cette exposition viennent s’ajouter des sculptures et des textiles provenant du Musée d’ethnographie, du musée Barbier-Müller ainsi que d’une collection privée.

Très traditionnelles, les pièces exposées démontrent parfois une réelle modernité qui interpelle le visiteur. Finalement la création n’a ni âge, ni frontière. Elle est en perpétuelle mutation. La beauté de ces bijoux est éternelle et elle nous captive.

Le chamane et la pensée de la forêt

Cette exposition propose aux visiteurs une expérience immersive grâce à la richesse visuelle de ses collections, ainsi qu’aux installations sonores qui récréent l’ambiance de la forêt amazonienne.

Le Musée d’ethnographie propose une exposition axée sur la forêt amazonienne, ses habitants et en particulier les chamanes.

Pause lors de la Construction de la Kikré, cuisine extérieure traditionnelle A.Fontanet/Meg

Pause lors de la Construction de la Kikré, cuisine extérieure traditionnelle, Brésil
A.Fontanet/Meg

Cette immersion dans le monde si méconnu de la forêt tropicale nous a complètement séduits. Avec des films, de très belles photos et des objets, témoins de cet univers, l’exposition nous conduit à travers la touffeur et l’immensité d’un territoire considéré comme la plus grande forêt du monde.

Dans diverses communautés indigènes amazoniennes, l’ayahuasca est traditionnellement utilisé pour entrer en transe dans un but divinatoire ou comme outil thérapeutique et comme puissant outil de purification lors de rituels de guérison sacrés. Cette boisson semble être consommée depuis 4 000 à 5 000 ans Image internet

Lianes utilisées pour la préparation d’une substance hallucinogène. Dans diverses communautés indigènes amazoniennes, l’ayahuasca est traditionnellement utilisé pour entrer en transe dans un but divinatoire ou comme outil thérapeutique et comme puissant outil de purification lors de rituels de guérison sacrés. Cette boisson semble être consommée depuis 4 000 à 5 000 ans
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Des ethnies très diverses habitent des lieux reculés, mais elles ont toutes un dénominateur commun: un chamane, le médecin de l’âme. Des personnages hors du commun, capables de correspondre avec les esprits en sortant véritablement de leur corps, grâce, il faut bien le dire, à des substances hallucinogènes.

 

Parure pour le bras

Parure pour le bras, plumes de perroquet. Yanomani, Brésil.Années 1950 Collection MEG

 Les chamanes ont une connaissance pertinente du monde. D’abord considérés comme malades mentaux, ils sont désormais appréciés comme des artistes, des acteurs et des médiateurs entre les espèces et surtout, ils sont pris au sérieux.

Plumes de perroquets. Diadème cérémonial, Kayapo.Brésil J.Watts/Meg

Diadème cérémonial, plumes de perroquet. Kayapo. Brésil. 1960-1979
J.Watts/Meg

Tout en étant axée sur le chamanisme, l’exposition présente aussi des carquois, des flèches, des poteries et une superbe collection de plumes ornant des couvre-chefs ou des vêtements.

Aujourd'hui les Indiens utilisent les nouvelles technologies pour protéger leur traditions et environnements Image internet

Le cacique, chef, utilise les nouvelles technologies pour protéger les traditions et l’environnement des indiens
Image internet

La parole est donnée aux Amérindiens par un parcours semé d’écrans vidéo où ils nous « parlent ». Des témoignages précieux qui nous permettent de cerner un peu mieux une population géographiquement si lointaine et si différente par sa manière de vivre.

Le chef Raoni Metuktire, des principaux opposants à la déforestation de la forêt amazonienne. D.Schweizer/Meg

Le chef Raoni Metuktire, un des principaux opposants à la déforestation de la forêt amazonienne.
D.Schweizer/Meg

On y voit aussi l’arrivée des Européens et leur course à l’argent avec la déforestation et les forages pétroliers, d’où de tragiques pollution, pas toujours résolues. Mais le pire, c’est l’état d’esclavage dans lequel ont été réduits ces peuples, si peu enclins à se défendre et les maladies, voire les épidémies qui les ont rongés et décimés.

Cette aventure dans la forêt amazonienne, sous la conduite d’une guide captivante, nous a emmené dans un monde encore trop méconnu et mésestimé.

L’union fait la force

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L’Union maraîchère a été fondée en 1949 et depuis cette date (65 ans), elle n’a pas cessé de fonctionner pour la plus grande satisfaction des 35 maraîchers sociétaires, qui génèrent 350 emplois.

Visite sous la conduite d'Aurélin Picaud, adjoint de direction

Visite sous la conduite d’Aurélien Picaud, adjoint de direction

La  bourse aux légumes bruisse d’activités tout au long de la journée. Les producteurs amènent leurs fruits et légumes en soirée et, dès le matin, ils sont traités pour la vente. D’abord, tout ce qui est abîmé est mis de côté pour servir de compost (biogaz). Puis les fruits et légumes sont calibrés, placés et étiquetés caisse par caisse. De plus la production est labellisée GRTA, soit « Genève-région-terre-avenir ». Le contrôle qualité est permanent et sévère, avec aussi le logo « suisse-garantie ».

A peine déchargé des camions, la chaîne du tri commence

A peine déchargé des camions, la chaîne du tri commence

Les barquettes que nous achetons dans les magasins représentent un premier choix. Le deuxième choix est acheminés dans des points de vente « 2e choix » et vers des association comme « Partage ».

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Calibrage mécanique et contrôle qualité sous l’œil attentif des collaborateurs

Dans la belle halle, avec de grandes fenêtres et une impressionnante poutraison en bois, les employés se démultiplient à diverses tâches: emballage, acheminement, surveillance des machines, etc. Beaucoup de besognes  s’effectuent mécaniquement sous l’oeil attentif des collaborateurs. Surplombant cette ruche, dans les bureaux de l’administration, des « boursiers » enregistrent les demandes et les disponibilités en marchandises. Faire coïncider les une avec les autres relève d’un grand exercice permanent d’équilibre.

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Caissettes de tomates étiquetées avec le logo « suisse-garantie »

Tout le complexe des bâtiments est marqué du sceau Minergie grâce aux cellules voltaïques posées sur le toit et à des aspirateurs à air frais qui refroidissent gratuitement les lieux (température moyenne à Genève 12 degrés) à volonté.

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Contrôlé, emballé, le produit est prêt à repartir dans la grande distribution

Clients: vous et moi. La production maraîchère de Genève et des zones franches est acquise en très grande partie par la Coop, la Migros et Manor, qui la dispatche  dans toute la Suisse. Nous en profitons donc tous les jours quand nous faisons nos achats dans ces grands magasins. Comme l’Union maraîchère fonctionne 6 jours sur 7, nous sommes assurés de trouver des produits frais. « C’est d’ailleurs chaque jour la course à la fraîcheur, déclare Olivier Rouquette, responsable de cette tâche. » Et il recommande: « Ne jamais mettre les tomates au frigo, ce n’est pas nécessaire. Elles se conservent très bien à l’air ambiant. »

Avec plus de 100 variétés de légumes, (25.000 tonnes par an) le travail est permanent et exige beaucoup de soin.

Frankenstein, crée des ténèbres

Mary Shelley

Photo Internet                Mary Shelley 1797-1851

C’est durant l’été 1816 que Mary Shelley rédige à Cologny, invitée chez son ami Lord Byron qui loue pour l’été la Villa Diodatti, son roman de science-fiction, Frankenstein.

Photo Internet La villa Diodatti célèbre pour avoir été habitée par Lord Byron et ses amis Mary Shelley et son mari et d'autres durant l'été 1816

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La villa Diodatti célèbre pour avoir été habitée par Lord Byron et ses amis Mary Shelley et son mari et d’autres durant l’été 1816

Dans son livre, la jeune femme de 19 ans, présente son héros, un savant, fils d’une bonne famille genevoise, Victor Frankenstein. Ce praticien en science anatomique donne vie à un cadavre au moyen d’une étincelle d’électricité. Une bonne volonté de départ, qui va se retourner contre le Docteur et entraîner une série de catastrophes.

Photon internet Lord Byron Son séjour helvétique de mai à octobre 1816 donnera naissance à trois œuvres majeures (Le Prisonnier de Chillon, Le Pèlerinage du chevalier Harold – Chant III et Manfred), véritables cartes de visite de la Riviera vaudoise et des Alpes bernoises.

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Lord Byron, ami des Shelley. Son séjour helvétique en 1816 donnera naissance à des œuvres majeures, véritables cartes de visite de la Riviera vaudoise et des Alpes bernoises.

Pour célébrer le deux-centième anniversaire de la naissance de ce chef-d’œuvre de la littérature romantique, la Fondation Bodmer présente une exposition temporaire consacrée à la vie de ce roman d’épouvante.

Photo internet Dans le film de James Whale, en 1931, l'acteur Boris karloff incarne la créature de Frankenstein

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Dans le film de James Whale, en 1931, l’acteur Boris karloff incarne la créature de Frankenstein

A la suite de notre guide, Madame Evelyn Riedener-Meyer, nous déambulons dans les sous-sols de la belle maison de maître. Au mur des tableaux et des gravures de 1816. Dans les vitrines de nombreux ouvrages, dont le premier manuscrit de Mary Shelley corrigé et réécrit, toujours à la main, avant d’être édité anonymement en 1818 à Londres. Anonymement, car, à cette époque, les femmes ne sont pas sensées écrire ! En 1821 sort à Paris la traduction française. La même année, Mary le réédite sous son nom d’auteure. Pendant 13 ans, elle ne cesse de revoir et d’amender son texte avant de le présenter à nouveau, en 1831, au public.

Image internet Page manuscrite du Frankenstein de Mary Shelley, 1816

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Page manuscrite du Frankenstein ou le Prométée moderne de Mary Shelley, 1816

Ce roman philosophique, à mi-chemin entre le Gothique et le Romantisme, est considéré comme l’un des plus grands best-seller de tous les temps.