Au bonheur des archéologues

Le sous-sol du Musée d’Art et d’Histoire renferme une captivante présentation de l’histoire archéologique de Genève. Photos et textes foisonnent…  Si bien que le visiteur a peut-être tendance à sautiller d’un sujet à  l’autre.

Mais  Marc-André Haldimand, conteur né et archéologue émérite, nous a  captivés durant une heure et demie en nous promenant dans le dédale des découvertes archéologiques. Ses explications toujours claires et imagées nous ont plongés dans un passé passionnant.

Que ce soit au Salève ou dans les rues de la ville, de précieux vestiges ont été mis à jour et soigneusement recueillis et catalogués. Encore mieux, c’est le Grand Genève qui a fait le sujet de nombreuses investigations avec toujours à la clé l’émergence de quantité  d’objets : ustensiles de ménage, bijoux, armes, statues, matériau de construction et squelettes, pour ne citer que ceux-là. Bref, un bain enrichissant  dans la vie et les œuvres de nos ancêtres !

La terre est petite face à l’univers

Noël Cramer, docteur en astrophysique, longtemps en poste à l’Observatoire de Sauverny, nous a présenté la situation de notre planète perdue parmi des millions de galaxies, d’étoiles et d’autres planètes. Face à l’infini, nous sommes vraiment petits, très petits. De quoi nous laisser songeurs… Le voyage sur la lune des astronomes américains a encore mis en évidence la modestie de notre place dans l’univers. Impression encore renforcée par les données des sondes automatiques qui explorent le système solaire.

Notre situation dans l'univers passionne les participants

Notre situation dans l’univers passionne les participants

Nous avons maintenant la chance de disposer d’instruments qui nous permettent de décrypter les observations astrospatiales. Les distances sont intersidérales et l’informatique en particulier a permis, ces trois dernières décennies un accroissement extraordinaire de nos connaissances. Et ce n’est pas fini, les astrophysiciens découvrent toujours une multitude de planètes extra solaires et certaines pourraient être porteuses de vie.  Une thèse que les spécialistes espèrent vérifier

Un 5e anniversaire chaleureux et animé

Le 14 mai 2012, Les Rendez-vous des 55 ans et + de Thônex ont fêté leur 5e anniversaire.

Avec une septantaine de participants, la salle du restaurant était comble. Le maître des lieux avait mis les petits plats dans les grands pour un menu alléchant.

Mais les festivités ont largement dépassé le cadre du simple repas convivial. Chansons, poèmes, historique et petite revue ont ponctué le déroulement du dîner, sous les applaudissements et les rires de l’assistance. Le tout rythmé par les mélodies d’une accordéoniste de talent.

Invité et remercié pour son précieux soutien, le Conseil administratif de Thônex nous a fait l’honneur et l’amitié de sa présence.

Parmi les discours, il faut relever l’hommage rendu à feu le Docteur Charles-Henri Rapin, spécialiste en gériatrie, conférencier et ami de la première heure.

Les principaux intervenants de nos cours et ateliers ont aussi été de la fête. L’occasion de voir leurs « élèves » sous un jour plus ludique.

Donc, un évènement réussi ! Cap sur le 10e anniversaire…

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«La Touvière», ferme biologique

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Depuis 2011, Matthias Corthay a repris les rênes de la ferme de La Touvière, à Carre d’Aval, des mains de son père Alexis. Jeune ingénieur agronome, il se tourne résolument vers la biodiversité et souhaite travailler en harmonie avec la terre, sans utilisation de produits chimiques.
Notre visite d’une partie du domaine lors d’une après-midi lumineuse nous a beaucoup appris sur les projets du jeune homme et de sa femme Isabelle. Leur credo : une agriculture douce et de proximité, pas question de forcer la nature pour en obtenir plus. Petit-à-petit, ils vont aménager  les cultures des champs, des vergers et du potager dans ce but.
Après notre déambulation bucolique, Isabelle nous a fait les honneurs de la boutique, avec dégustation de divers produits de  la ferme. Bien achalandé en vin, huiles, farines variées, pains et on en passe, ce petit lieu de vente regorge de tentations auxquelles les participants ont succombé.

 


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Genève fête le 100e anniversaire de son entrée dans la Confédération

En 1914, des tensions politiques et religieuses agitent Genève. Pour oublier tous ces tracas, une fête grandiose est organisée (préparée quatre ans à l’avance) pour célébrer le 100e anniversaire de l’entrée de Genève dans la Confédération.
Ce sont ces faste que M. Gaudet-Blavignac nous a rappelés lors d’une conférence captivante.
La Société de la Restauration et celle du 1er Juin ont mis sur pied des animations variées se déroulant sur trois jours.
Une pièce de théâtre a retracé la vie de Genève depuis les Allobroges jusqu’à nos jours. Daniel Baud-Bovy et Jacques Dalcroze ont signé le livret et la partition musicale. Ce spectacle a été joué dans un immense théâtre construit pour la circonstance en balcon sur le lac. Le budget prévisionnel de 200’000 francs est monté jusqu’à 500‘000 francs (4 millions aujourd’hui).
Il y a eu des quantités de (beaux) discours, une exposition et une rétrospective au Musée Rath, une fête nautique, un feu d’artifice et un banquet. Les autorités fédérales ont bien entendu été invitées.
Tout a commencé sous la pluie le 4 juillet. Mais cela n’a pas calmé l’enthousiasme populaire. Le dimanche a été ponctué par les tirs de canon et l’envolée des cloches des églises. Des pique-niques organisés dans tous les quartiers ont rassemblé une foule énorme.
Les représentants de la Confédération ont visité la campagne genevoise avec des voitures du TCS.
Mercredi, un tir cantonal a rassemblé les plus fines gâchettes.
Enormément de publications sont sorties à cette occasion et toute une collection des cartes postales ont été éditées.
La fête a été une réussite complète et toutes les tentions calmées.
M. Gaudet-Blavignac nous a faite revivre la fête du 100e comme s’y nous y étions et l’auditoire a fait ce saut dans le temps avec beaucoup d’intérêt.

Remédier au vieillissement de la mémoire

Céline Bürki, psychologue et doctorante à l’Université de Genève nous a présenté une image réconfortante du cerveau qui ne vieillit pas si mal, si on entraîne sa mémoire
A travers un brain training et des jeux, il est possible de changer et d’améliorer les performances du cerveau et  on peut progresser à tout âge.
Dans ce but, il faut alimenter la mémoire, accroître la concentration, apprendre à réagir rapidement et à réfléchir efficacement. Enfin, il s’agit de booster sa confiance en soi.
Au cours de l’âge adulte, on assiste à un déclin général. Si la vitesse de traitement des informations va moins vite, les reflets des acquits culturels augmentent. Avec beaucoup d’expériences, nous faisons l’acquisition de stratégies aptes à résoudre les problèmes.

Entraînement de stratégie

On peut utiliser la méthode des lieux : apprendre par cœur un parcours, puis associer lieux et mots. Ensuite rappel à partir des mots; cette stratégie mnémotechnique apporte une nette amélioration  de  la performance.
Jeunes et personnes plus âgées sont capables de changement et avec les entraînements, on remarque des changements cérébraux dans la région préfrontale.
Les recherches menées à l’Université ont pour but de mieux comprendre  le vieillissement cognitif  et de retarder le seuil de dépendance chez les personnes  âgées.

Magie de l’or et des émaux

Genève a été le berceau de l’émaillerie, avec notamment des artistes comme  Liotard et Petitot. Visiter l’exposition du Musée Rath «  Magie des métiers, Trésors d’or et d’émail » est un véritable enchantement, surtout avec les commentaires éclairés de Louise Martin. Très au fait des techniques d’émaillerie, notre guide a su mettre en exergue les pièces les plus marquantes et nous faire découvrir les finesses d’un art, aujourd’hui peu répandu.
Louise Martin a aussi fait la part belle à l’horlogerie, avec notamment une « visite » guidée de deux ateliers de cabinotiers, très complets avec une panoplie d’outils souvent minuscules.
Au Musée Rath, les montres s’étalent dans leurs plus beaux atours. Leurs mouvements, du plus simple au plus compliqué, démontrent l’ingéniosité des horlogers de  l’époque, aussi bien artistes qu’artisans.
Cette riche collection comprend quelque 1500 pièces conservées au Musée d’art et d’histoire. En attendant la renaissance d’un nouveau musée de l’horlogerie, c’est une occasion unique de découvrir la variété et les richesses de l’émaillerie, des garde-temps, des automates et des miniatures. Un vrai voyage à travers le temps et les métiers exercés par une profession qui n’arrête pas d’innover.

La sécurité alimentaire

Le chimiste cantonal adjoint, le Dr André Cominoli, nous a présenté les activités du SCAV, autrement dit le Service de la consommation et des affaires vétérinaires.
Chaque canton suisse dispose d’un service identique, avec des pôles de compétence répartis entre les régions afin d’optimaliser leur travail.
Avant tout, le SCAV inspecte les denrées alimentaires, l’hygiène des établissements publics et contrôle l’innocuité des denrées alimentaires et des objets usuels (cosmétiques, vaisselle, emballages, bijoux, etc.). Cette vaste tâche a également pour but de lutter contre les tromperies en matière de composition des produits alimentaires, mais aussi de déclarations d’étiquetage et de publicité. Les piscines sont aussi sous la loupe de ce service.
Quant aux affaires vétérinaires, elles vont de la protection des animaux, des conditions de leur commerce, des épizooties et de l’hygiène des viandes à la prévention en matière canine.
Bref, le SCAV veille sur notre santé en s’assurant de la qualité des aliments, de la bienfacture de leur conditionnement et de l’hygiène de tous les endroits (magasins, restaurants et fabriques) où ils passent.

Le chemin de fer du Salève: une construction extraordinaire

Gérard Lepère, membre de la société d’histoire la Salévienne, société d’histoire régionale qui comprend les massifs du Salève et du Vuache ainsi que le sud du canton de Genève, a retracé l’histoire passionnante du petit train du Salève.

Le Salève sert de décor à Genève

Le Salève sert de décor à Genève

Le Salève est un lieu d’excursion prisé des Genevois. Depuis le sommet on peut admirer les Alpes suisses et françaises dont le massif du Mont Blanc, la chaîne du Jura et une partie du Lac Léman. Comme l’ascension demande trois bonnes heures de marche, l’idée d’y construire un chemin de fer électrique à crémaillère germe chez nos voisins français.

Au dessus de la forêt, à gauche des carrières, on devine l'entrée du tunnel

Sur le grand Salève, au dessus de la forêt, on devine l’entrée du tunnel

En 1890, le premier coup de pioche est donné. Décembre 1892 voit l’ouverture de la ligne Etrembières – Les Treize-Arbres via les villages de Mornex et Monnetier.

Sur les traces de l'ancien chemin de fer, un sentier raide, passe sous les voies

Sur les traces de l’ancien chemin de fer, un sentier raide, passe sous les voies

Au printemps 1894, la ligne Veyrier – Monnetier-Mairie est inaugurée. Les Genevois empruntent le tramway à vapeur Genève-Veyrier qui traverse la frontière jusqu’à la gare de Veyrier-Salève, située au de Pas-de-l’Echelle, et permet aux voyageurs de ne faire que quelques pas pour passer d’un train à l’autre. Il n’est plus nécessaire de monter à pied les 120 marches de pierre taillées dans le rocher pour passer le Pas-de-l’Echelle, le tout nouveau «funiculaire» emportant ses passagers à travers le tunnel.Avec la Première Guerre mondiale le taux de fréquentation du trafic s’effondre. S’ensuit de sérieux problèmes financiers.

Les murs pierre à pierre bordent l'ancienne voie

Les murs pierre à pierre bordent l’ancienne voie

Fin 1931, un service d’autocars remplace le train sur la section Etrembières-Monnetier.

Dès 1932, une route permet aux automobiles de gagner le sommet. La même année, on inaugure la mise en service du téléphérique.

Dès lors, le petit train ne peut plus concurrencer ces moyens de transports. 1938 marque la fin du chemin de fer électrique et à crémaillère du Salève.

La nature recouvre peu à peu les vestiges

La nature recouvre peu à peu les vestiges

Extrêmement bien documenté, Gérard Lepère a présenté un diaporama riche de près de 250 projections. Au cours des années, il a collectionnée des photos anciennes et nouvelles, des peintures et des affiches illustrant l’histoire de la construction de ce petit train ou plutôt de ces deux petits trains très fréquentés à l’époque.

Le Mont Blanc et la chaîne des Alpes

Le Mont Blanc et la chaîne des Alpes

En première partie, le conférencier a montré le Salève sous toutes ces coutures et surtout sa face cachée des Genevois, celle qui regarde le Mont-Blanc, l’occasion pour beaucoup d’auditeurs de découvrir des sites inconnus. Une belle façon de donner envie d’effectuer des promenades et des balades sur cette montagne qui domine le bassin genevois.

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Les dessous du Temple de Saint-Gervais

Vénérable vieille dame, la bâtisse de Saint-Gervais n’accuse pas son âge, du moins en surface…

Mais nous avons eu la chance de visiter ses dessous et là, on ne peut que rester bouche bée. Sous la houlette de l’architecte cantonal, Jean Terrier, nous avons découvert un espace passionnant. Les fouilles archéologiques ont permis de découvrir des vestiges datant de 6000 ans. La trace la plus ancienne remonte donc au néolithique avec des menhirs impressionnants et des foyers biens visibles.
On saute les siècles pour arriver à l’édification de la première église qui abrite une crypte, tombeau d’un personnage important, peut-être l’un des premiers évêques de Genève. A cette époque, les nécropoles sont installées hors les murs de la cité, près de la tombe d’un individu dont la vie a été exemplaire.
Plus tard, l’édifice est agrandi pour permettre l’installation de tombes toujours plus nombreuses.
La crypte abrite aussi des sarcophages renfermant à l’origine les corps de Saints. D’où le nom de la rue adjacente des «Corps-Saints».
Mais, il faut visiter ces lieux pour prendre conscience de leur richesse archéologique et historique.
Et personne mieux que Jean Terrier pouvait nous faire partager sa passion, sa vision du passé et sa connaissance approfondie d’un sous-sol riche en surprises.