Alexandre Wisard, directeur du service de la renaturation des cours d’eau

Seul cours d’eau entièrement genevois, la Seymaz a subi plusieurs modification. La petite rivière prend sa source à Rouèlbau et se jette dans l’Arve près de Pont de Villette.
Pour éviter les débordements, elle a d’abord été corsetée dans du béton. Ce n’était ni naturel, ni bucolique et surtout cela ne résolvait pas les crues.
Alexande Wisard, directeur de la renaturation des rivières nous a retracé l’histoire chahutée de ce cours d’eau, le long duquel les promeneurs aiment flâner.

Pendant de longues années, il a fallu négocier avec les propriétaires des terrains avoisinants afin de permettre une remise en état plus écologique. Lorsque tout le monde s’est finalement mis d’accord et sous l’impulsion du Conseiller d’Etat d’alors, Robert Cramer, on a pu inaugurer les premières mesures de renaturation et les plantations qui ont suivi.

Tout le béton a été supprimé pour créer un tracé plus naturel. D’un côté, les rives ont été adoucies, ce qui permet à l’eau de monter sans tout inonder. Les ponts on été revus et consolidés. Le marais de Sionnet est devenu zone naturelle très appréciée des oiseaux et batraciens et aussi, évidemment, des ornithologues qui plantent là leur longue-vue. La végétation, parfois assez dense, qui bordait les rives a été supprimée pour faire place à une arborisation étudiée et mieux adaptée au milieu aquatique. Bref, tout a été fait (ce qui a pris des années) pour habiller la Seymaz d’une parure verte dans une fluidité qu’elle avait perdue. Maintenant quelques endroits semblent encore nus et presque arides. Mais les arbres et arbustes sont plantés et ils ne demandent qu’à pousser. Patience….

Agressions, brigandages, vols par astuce escroquerie au faux neveu ou abus de faiblesse… La liste est longue des situations qui visent plus particulièrement les aînés.

A Genève le taux de victimes des plus de 70 ans a augmenté de 15%, alors que le taux global diminuait de 16%.

Pour améliorer cette situation, un véritable plan d’actions est lancé. Il repose sur un réseau solide de partenaires publics, privés et associatifs en contact avec les seniors et leurs proches. Désormais, ces partenaires seront sensibilisés par la police aux réflexes à adopter en face des personnes vulnérables

Ce travail de réseau se concrétise et met en avant l’importance de pouvoir compter également sur les autorités communales pour faire le relais des besoins des aînés.

Une population vulnérable, alors « GE_veille sur nos aînés ».

Que ce soit en matière d’aménagement des espaces publics, d’animations et lutte contre l’isolement, d’écoute et d’entraide, la Ville de Genève joue déjà ce rôle. Police de proximité visible, concierges attentifs à leurs locataires âgés et programme d’activités pour faire sortir les personnes de leur isolement. Ce sont là les pistes que la Ville veut suivre pour favoriser la qualité de vie quotidienne des aînés.

Les pharmacies consistent aussi un enjeu majeur. Ces professionnels de la santé « auront toujours comme priorité absolue le bien-être de la population en général, ainsi que de ses clients et patients en particulier ».

Lancé il y a trois ans GE veille se décline désormais sous l’égide de « GE veille sur nos aînés », la population la plus vulnérable.

C’est un pas supplémentaire dans la collaboration entre la police et ses partenaires. Elle se poursuivra en 2015 par d’autres rapprochements, notamment les instituts de soins à domicile, les établissements financiers, les associations d’aînés ou encore les commerces de proximité.

L’Officier de police de service expliquant son rôle et ses fonctions dans les rouages de la Police cantonale

Karin Gremaud-Mettraux est, à Genève, le seul Officier de police en service de sexe féminin, avec le titre de commissaire. Il faut dire que les femmes ne se pressent pas au portillon, tant le métier est prenant. En effet, les 16 commissaires du canton fonctionnent alternativement 365 jours par an et 24 heures sur 24. Avec des tâches aussi multiples que variées. Leurs compétences s’étendent sur trois domaines: judiciaire, administratif et opérationnel.

Le premier arrivé sur place prend les premières mesures opérationnelles d’urgence.

Image internet  Arrestation

Par exemple, un voleur est arrêté en flagrant délit. Le commissaire dispose alors de 24 heures pour décider de la suite à y donner: passer la nuit au violon et entrevue le lendemain avec un procureur, possibilité d’ordonner l’ordre d’arrestation provisoire ou ordre de libération.

Chaque policier a la choix d’arrêter quelqu’un et de l’amener pour vérification au poste et de le garder trois heures. Une prolongation peut être demandée en cas de flagrant délit, alcool au volant, dérangement sur la voie publique. Cette prolongation devrait éviter les récidives.

Image internet  Relevé d’empreinte

Dans ses compétences judiciaires, le commissaire ordonne la prise de données signalétiques (empreintes, ADN, etc). C’est aussi lui qui commande les saisies ou encore les expertises en cas d’agression ou d’abus sexuels

Les compétences administratives consiste à mettre en place des mesures d’éloignement, lors de violences domestiques avec obligation de se présenter dans une association qui soigne ce genre de conduite. On peut également interdire le périmètre de la ville ou du canton aux personnes indésirables.

Image Internet  Pose de scellé

Mais ce n’est pas tout, le ou la commissaire délivre des certificats de bonne vie et moeurs, pend des mesures contre la violence lors de manifestations sportives, effectue des levées de corps, pose des scellés, saisit des armes, ferme des établissements publics ou encore des casinos.

Opérationnellement, les tâches vont de la prise de mesures en cas d’accidents, d’inondations et d’incendies à la mise place du plan catastrophe (OSIRIS)

Georges Martinelli, officier de police, nous a ensuite donné quelques conseils pour nous protéger, nous et nos valeurs. Il ne faut pas être naïf. L’histoire du faux neveu qui nous appelle, tout sucre, tout miel, pour nous demander de l’argent… C’est à coup sûr une arnaque. Le même scénario peut d’ailleurs se reproduire sur internet.

Image internet.   Attention aux faux plombier, faux policiers

Les aînés sont la cible préférée de toute une série de malfrats: faux plombier, faux quêteur de bonnes oeuvres, fausse assistante sociale ou encore faux policier ! Toutes ces personnes qui sonnent chez vous n’ont qu’un but: se faire ouvrir pour explorer les lieux à la découverte d’un éventuel magot. Avant d’entrouvrir la porte, assurez-vous de la véracité de leurs dires. Demandez aux dits policiers leur numéro matricule et appelez le 117 pour vérifier, le policier sera alors alerté et son natel sonnera. Quant aux autres « corps de métier », ils ne viendront pas chez vous sans que la régie (qui vous avertira) ou vous même ne les sollicitent.

Avant d’ouvrir  : demandez le N° matricule et appelez le 117 pour vérifiez. Le brassard « POLICE » est un signe de reconnaissance entre policiers et non une autorisation à se faire ouvrir votre porte

Attention aussi quand vous allez retirer de l’argent au bancomat. Allez si possible à l’intérieur de la banque. Regardez autour de vous si quelqu’un semble aux aguets. Ne vous laissez pas distraire par qui que ce soit et ne manipulez pas vos billets trop ostensiblement.

Image internet. Ne vous laissez pas distraire

Quant aux dames, leur sac est l’objet de toutes les convoitises. Ne le laissez pas au restaurant sur le dos de la chaise, dans la voiture ne l’exposez pas sur le siège avant, etc.

Il y a toute une série de précautions simple à respecter, mais en général, on y prend garde après coup. Alors sans tomber dans l’appréhension permanente, ne soyons pas naïfs. Car tout le monde n’est pas beau et gentil!