Courbet au Musée Rath

Image Internet : Grand panorama des Alpes, les Dents du Midi, 1877

Image Internet.  Grand panorama des Alpes, les Dents du Midi, 1877, vu de la terrasse de la maison de « Bon-Port » à la Tour-de-Peilz où résidait le peintre, musée Cleveland

L’histoire de l’art a négligé les dernières années que Courbet a passé en Suisse, à la Tour-de-Peilz, du 23 juillet 1873 au 31 décembre 1877, date de sa mort. Pourtant, le peintre a continué à être très actif et à produire des oeuvres variées, dont un panorama des Alpes, qui est présenté pour la première fois au public.

Internet.  Coucher de soleil sur le Lac Léman

Internet. Coucher de soleil sur le Lac Léman, vers 1875, musée St Gall

Malade et très affecté par le procès de la colonne Vendôme (qu’il est accusé d’avoir fait renverser) et par son exil forcé en Suisse, Courbet est pourtant resté le grand artiste qui a bouleversé la peinture française depuis la fin des années 1840. Il a livré des séries magnifiques de peintures des Alpes où il est pionnier dans l’art d’appliquer le blanc, en particulier, à la truelle. Depuis sa résidence à la Tour-de-Peilz, il a aussi saisi un panorama inédit du lac surplombé par les montagnes, depuis le lever du soleil jusqu’à son coucher. « La Suisse est un pays de charme, affirmait-il. » Et il a su en exploiter les plus beaux sites en les immortalisant sur ses toiles.

Internet.  Le château de Chillon. 1875

Internet. Le château de Chillon. 1875, musée Cologne

Grand buveur, Courbet engloutissait jusqu’à dix bouteilles de vin blanc par jour, plus quelques cognacs en soirée. Son tour de taille devenait gigantesque et finalement, il est mort d’une cirrhose. Mais auparavant Courbet, teint fleuri, oeil vif, air glorieux et réjoui a beaucoup aimé son séjour au bord du Léman, il a traduit son amour pour cet environnement par des oeuvres magistrales contrairement à ce que prétendaient quelque mauvaises langues à l’époque. C’est cette image d’un peintre dans la force de son talent que le Musée Rath entend approfondir et éclairer en réunissant ces peintures pour la première fois.

Internet. Les Dents du Midi, 1874

Internet. Les Dents du Midi, 1874, collection privée

G’nevois quand j’te vois…..

Wolfgang-Adam Toepffer; 1766-1847 Témoin caustique d'une société genevoise en mutation

Wolfgang-Adam Toepffer; 1766-1847, témoin caustique d’une société genevoise en mutation

Le peintre Adam Töpfer (père de Rodolphe) commence véritablement sa carrière en 1798, quand Genève est annexée à la France. Il innove avec des peintures à l’huile (commandées notamment par l’impératrice Joséphine) et parallèlement avec des caricatures. Mais son talent explose vraiment vers 1814, Il s’engage activement aux côtés des libéraux et élabore des caricatures politiques remarquables.

Caricature malicieuse de Joseph Des Arts

Caricature malicieuse de Joseph Des Arts

Il dénonce avec mordant les travers  des hommes  politiques, acteurs de la Restauration. D’une manière humoristique, il croque la comédie humaine de la Genève de cette époque. Il s’en prend notamment à l’article 8 qui permet seulement à une certaine élite fortunée de voter. Ce chiffre figure sur le vêtement du syndic  Des Arts, la cible préférée de Töpfer, qui le dessine dans des situations cocasses, pas vraiment à l’honneur du personnage.

Impôts

Machine à augmenter ou réduire la générosité des citoyens. Ici un riche horloger crache ses montres et des pièces de monnaie.

Ses caricatures évoquent aussi le difficile accouchement de la constitution et le récurrent problème des impôts auxquels sont soumis les citoyens.

catholique

Un curé et un pasteur piétinant l’œcuménisme en vociférant allégrement l’un sur l’autre

Rien n’échappe à l’oeil sagace et critique du peintre qui transpose bien des actes d’alors en caricatures aussi drôles que percutantes.

mariage

Mariage campagnard 1816

Dessins et peintures à l’huile ont été prêtés au Musée International de la Réforme, pour le temps de l’exposition, par des familles genevoise et le Musée d’art et d’histoire.

Herbert George Wells a dit :

« L’Histoire humaine est par essence l’histoire des idées ».

Le cimetière de Plainpalais ou des Rois

Drôle d’idée d’aller visiter un cimetière ! Et pourtant, c’est la démarche effectuée par une vingtaine de nos membres par une après-midi très maussade. Ce jour-là, le Cimetière des Rois était humide sous des nuages menaçants et parfois, le ciel nous est tombé sur la tête. Le comble dans un pareil lieu.

Sous la conduite

Une tombe toute simple à la mémoire de Jean Calvin, le réformateur mort le 27 mai 1564. Autrement dit, il y a 450 ans.

Sous la conduite éclairée de Nathalie Rillet, nous avons arpenté les allées des 28.000 mètres carrés du « Panthéon genevois ». Ce témoin de l’histoire de Genève abrite aujourd’hui des personnalités ayant contribué à la renommée de la Ville. Mais cela n’a pas toujours été le cas. En 1469, un hôpital des pestiférés est construit dans un quartier de banlieue maraîchère pour lutter contre les épidémies récurrentes à cette époque. Un cimetière attenant est créé en 1482 pour accueillir les victimes de la peste.

Sur son tombeau, l'épitaphe retrace la vie de

L’épitaphe retrace la vie de Charles-Pictet de Rochemont, homme d’Etat genevois, qui a négocié les frontières actuelles de la Suisse et son statut de neutralité permanente.

Le cimetière tire son nom de la rue dans laquelle il se trouve, nommée ainsi en référence au roi des arquebusiers dont le terrain d’entraînement était dans le quartier. Le titre de roi était décerné, entre 1509 et 1847, à l’arquebusier ayant réussi le meilleur tir lors du concours annuel.

En 1869, le cimetière géré par l’Hospice général est repris par la Ville. D’abord, seuls les protestants y sont enterrés. Le prix de la concession étant plus élevé qu’ailleurs, ce sont les conseillers d’Etat, administratifs et d’autres personnalités qui y sont ensevelis.

"Les Rois", un parc dans la ville

Le cimetière de Plainpalais, ou cimetière des Rois, un parc dans la ville

Vers 1945, des aménagements sont réalisés et transforment les lieux en parc avec de grands arbres et des espaces herbus.

Seules les personnes ayant contribué au rayonnement de la ville peuvent prétendre à une concession.

La tombe d'Alice Rivaz se trouve à côté de celles d'Ernest Ansermet et d'Alberto Ginastera

La tombe d’Alice Rivaz, écrivain, se trouve à côté de celles d’Ernest Ansermet, chef d’orchestre et d’Alberto Ginastera l’un des plus illustres compositeurs latino-américains du XXe siècle

Parmi les 300 tombes, il y a des musiciens, des artistes (acteurs, sculpteurs, peintres) des écrivains, des scientifiques, et beaucoup d’hommes politiques. Quelques femmes entre autres Jeanne Hersch philosophe, Grisélidis Réal, péripatéticienne et Alice Rivaz écrivain.

Quelques pas dans ce cimetière prouve, que de Jean Calvin à Léon Nicole, tous les hommes qui « ont fait » Genève sont honorés dans ces lieux, quelle que soit leur croyance ou leur couleur politique.

Sénèque :

« L’essentiel est l’emploi de sa vie, non sa durée. »

Les maîtres de la charcuterie

M. Bernard Petry, notre guide, insiste sur les normes d'hygiènes tants pour les visiteurs que pour les employés

M. Bernard Petry, notre guide, insiste sur les normes d’hygiène tant pour les visiteurs que pour les employés

Les compétences de DelMaître ne sont plus à prouver, maître dans l’art de la charcuterie, c’est une des cinq sociétés qui composent le groupe Laiteries Réunies. Elle propose une gamme qui comprend une centaine de recettes de base pour un assortiment d’environs 300 articles, entre autres saucisses à griller et à cuire, charcuterie cuite et à manger crue, produits salés fumés, jambons cuits et crus.

Parfaite maîtrise des outils, rapidité, dextérité et grande concentration des bouchers !

Parfaite maîtrise des outils, rapidité, dextérité et grande concentration des bouchers. Très impressionnant !

Dans des locaux modernes et quasi aseptisés, les 80 employés s’appliquent à préparer des produits irréprochables. Notre visite commence devant une stupéfiante valse de couteaux maniés par deux artistes de la lame. Avec une dextérité et une vitesse confondantes, ils manient leur outil de travail afin de découenner, de dégraisser et de parer des jambons qui sont ensuite suspendus, soit pour être fumés ou découpés.

Avant cuisson, les saucisses de veau sont roses

Avant cuisson, les saucisses de veau sont roses

La confection des saucisses de veau est aussi impressionnante. Dans une cadence toute horlogère, un ouvrier est préposé au remplissage des boyaux et un autre les suspend en rangs réguliers sur une potence.

Monsieur Petry, notre cicerone, explique que le rôle de chacun est primordial. Même le travail à la chaîne, comme la mise en barquettes des lardons, exige dextérité et précision. Chacun est parfaitement maître de ses gestes et sait exactement comment procéder. Si une personne vient à manquer, c’est toute la chaîne qui en pâtit.

Tout le personnel est formé et informé sans distinction de fonction ou de niveau hiérarchique. Chacun est un maillon indispensable sur la chaîne de la qualité.

Au bout de la chaîne, la cagette sera remplie en fonction de la demande du grossiste

Au bout de la chaîne, la cagette sera remplie en fonction de la demande du grossiste

Del Maître ne badine pas avec la sécurité alimentaire : locaux parfaitement entretenus, zone stérile, gestion rigoureuse du stock et traçabilité par informatique. Tous les collaborateurs revêtent une tenue de travail utilisée une fois seulement.

En mangeant une tranche de jambon, nous n’avions jamais pensé qu’une telle rigueur et qu’un travail aussi minutieux et soigneux précédaient la vente en rayons.

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Une Cathédrale fière de ses dessous

Nous étions une vingtaine à découvrir l'Histoire de Genève par ses dessous. Une remontée extraordinaire dans le temps. A refaire !

Nous étions une vingtaine à découvrir l’Histoire de Genève par ses dessous. Une remontée extraordinaire dans le temps. A refaire !

Presque chaque bâtiment historique repose sur des vestiges anciens, plus ou moins bien conservé. C’est notamment le cas de la cathédrale Saint-Pierre dont on a pu dater certaines parties du IIe au IIIe siècle avant J.-C.

Le site archéologique, un lieu fabuleux à (re)découvrir

Le site archéologique, un lieu fabuleux à la rencontre de notre passé

Avec Marc-André Haldimann, archéologue érudit et charismatique, nous avons eu le privilège de mieux découvrir et comprendre certaines parties des souterrains qui ondulent sous la cathédrale. Les archéologues ont accompli un formidable travail de recherches et de mises à jour précieuses pour déchiffrer l’histoire de Genève. D’abord assez modeste, le bâtiment religieux s’est étoffé au cours des siècles. Incursions et pillages ont certainement modifié les lieux.

Photo : site archéologique Oratoire chrétien vers 350 ap. J.C.

Photo : site archéologique
Oratoire chrétien vers 350 ap. J.C.

Vers 380, un groupe épiscopal est construit, rassemblant lieu de culte et bâtiments résidentiels et administratifs à l’emplacement de l’actuelle cathédrale. Les évêques se succèdent et leur domaine grandit du côté  de Chamonix, Evian et Annecy. Les Burgondes s’installent à Genève, la ville devient une des capitales du nouveau royaume et connaît un fort développement, alors que l’Empire romain disparaît. Arrivent les Francs et le groupe épiscopal subit de profonds changements: églises secondaires, développement des lieux de culte, ajout d’une crypte et amplification du chœur.

Photo: site archéologique VIe siècle agrandissement de la cathédrale nord

Photo: site archéologique
VIe siècle agrandissement de la cathédrale nord

Une grande cathédrale est édifiée au VIIe et VIIIe siècle et supplante bientôt les églises secondaire contigües. Toute cette longue période a marqué de son empreinte les dessous de la cathédrale qui n’en finissent pas de raconter l’histoire, petite ou grande.

Photo: Site archéologique.   Chauffage au sol des cellules des clercs

Photo: Site archéologique.
Chauffage au sol des cellules des clercs

Marc-André Haldimann a mis en exergue quelques faits remarquables. Comme les fidèles gelaient en hiver dans les lieux saint, un astucieux système de canalisations amenait de l’air chauffé au bois. Autre astuce, les grains de blé amassés dans les silos fermentaient ou germaient et devenaient inutilisables pour la fabrication de la farine. Aussi, les meuniers ou boulangers de l’époque les torréfiaient légèrement pour éviter cette dégradation.

Photo : Site archéologique III - IVe siècle : le Traitement du blé

Photo : Site archéologique
IIIe – IVe siècle : le Traitement du blé

Mais, en ce temps-là, on ne pensait pas seulement au travail. Pour encourager leurs hommes, les responsables laïcs et religieux organisaient des banquets bien arrosés. La preuve, les milliers de tessons de jarre retrouvés sur place.

La salle de réception de l'évêque (vers 400). Un cadre magnifique orné d'un somptueux tapis de mosaïque daté du Ve siècle

La salle de réception de l’évêque. Un cadre magnifique orné d’un somptueux tapis de mosaïque daté du Ve siècle

Les évêques disposaient d’une salle magnifique au sol recouvert d’une mosaïque très bien conservée.

Sous la conduite d’un tel guide, notre visite fut riche en découvertes et en rappels historiques. Ces lieux sont à voir et revoir, car chaque fois, d’autres vestiges se rappellent à nous.

Qu’as-tu appris à l’école ?

Maison Tavel

Le rendez-vous est fixé à l’entrée de la Maison Tavel

C’est dans les caves monumentales de la Maison Tavel que se tient l’exposition temporaire « Qu’as-tu appris à l’école ?» mise en place par la communauté de recherche interdisciplinaire sur l’éducation et l’enfance à Genève.

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Du beau cahier d’antan au classeur, des travaux de couture aux activités créatrices, les objets exposés témoignent de l’évolution des savoirs, des méthodes et des moyens éducatifs, illustrant ainsi permanences et évolutions de la mémoire de l’éducation.

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Les travaux des garçons

Les travaux manuels des garçons, réalisés en carton, avec lesquelles ont a pu jouer résiste bien moins qu’un classeur de couture

Une fiche

Une fiche explicative et le modèle réalisés par le maître

IMG_0466Les « ouvrages d’aiguille » font partie de l’enseignement obligatoire dispensé aux jeunes filles dès la première loi sur l’instruction publique de 1848.

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IMG_0465Nous avons (re)découvert des cahiers, ceux qui, en géographie, en histoire ou en sciences, avaient fait l’objet d’un soin tout particulier ; des manuels, des livrets scolaires, des photos de classe, des travaux de couture, des prix et certificats, mais aussi du petit matériel scolaire comme des plumes à bec ou des crayons.

IMG_0450Après cette visite, nous avons pris un bon goûter dans une taverne. Une manière sympathique de terminer notre visite 

 

Musée de la Croix-Rouge

Musée

Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Complètement rénové et remanié, le Musée international de la Croix Rouge a été mis au goût du jour en présentent beaucoup d’espaces interactifs. L’aventure humaine est toujours au premier plan et elle se définit dans trois espaces qui soulignent trois défis de taille : défendre la dignité humaine, reconstruire le lien familial et limiter les risques naturels. Durant notre visite, nous avons suivi une guide qui a souligné ce qui ne saute pas toujours aux yeux.

A l'entrée du musée

A l’entrée du musée

Tout d’abord la dignité humaine est mise en exergue. Elle est défendue dans toutes les cultures avec des mots et des formules propres aux pays concernés. Son respect nécessite une vigilance constante.

Tout un espace est dédié aux objets et parfois aux oeuvres d’art que des prisonniers ont réalisés durant leur captivité avec des bouts de bois, du fils de fer, du savon ou encore des arêtes de poisson.

Henry Dunant

Henry Dunant et Gustave Moynier, deux Genevois, fondateurs de la Croix-Rouge

Puis au travers de milliers de fiches et de photos, dont une toute petite partie est exposée, la Croix-Rouge espère recréer des liens familiaux rompus lors de conflits ou de catastrophes naturelles. Donner et recevoir des nouvelles pour rétablir le contact familial: c’est une des tâches gigantesques (qui ne finira jamais) à laquelle s’attache l’institution. C’est peut-être le lieu le plus émouvant de la visite, avec de véritables appels à travers des lettres manuscrites. Là on est dans le coeur d’un vrai problème récurrent.

Vitre animée

Vitrine animée

Nous vivons assez préservés dans un pays où les catastrophes naturelles ne sont pas très fréquentes et  ni très meurtrières, Dès lors nous  avons été vivement interpelés dans l’espace dédié à ce thème. A travers des « diaporamas » animés, il est expliqué comment prévenir les risques et se préserver du pire.

Douze témoins de notre temps ont accompagné notre visite. Les effigies de personnes, qui pour différentes raisons sont proches de la Croix Rouge, s’animent et racontent leur histoire en relation avec l’institution. Une manière vivante de nous ancrer dans l’actualité.

Les artisans du Grand Théâtre, champions du décor

Vitrine

Dans une vitrine, jusqu’au moindre détail, tout est perfection

Installé confortablement dans son fauteuil au Grand Théâtre, le spectateur  ne se doute pas toujours de l’immense travail accompli en amont. En effet, décors, costumes, chaussures et accessoires, tout est « fait maison ».

Menuiserie

Les menuisiers s’activent à la construction d’un mur

Dans les immenses ateliers de la rue Michel Simon, nous avons découvert l’univers factice produit par les menuisiers et serruriers qui partent de la matière brute pour construire les fonds de scène et tous les décors qui habillent les représentations. Ils sont les rois du trompe-l’oeil et du faux, qui a l’air plus vrai que nature. Un mur en briques? Pas du tout des carrés de bois qui seront peints puis découpés afin que le mur s’effondre. Et tout est à l’avenant. Belle performance que ces métamorphoses. Sur scène, tout aura l’air authentique et pourtant, on est dans le règne  de l’illusion.

Sur mesure

Toutes les chaussures sont confectionnées sur mesure

Un étage plus haut, les bottiers découpent les cuirs pour façonner sur mesure les chaussures des plus grands artistes d’opéra, mais aussi celles, plus modestes des membres du choeur. Une botte de mousquetaire,  le soulier de Cendrillon, les cothurnes antiques… Ils sont capables de créer n’importe quel soulier et ils en possèdent une énorme collection.

couturière

Réalisation d’un costume par une couturière

Le sur-mesure est aussi l’affaire des tailleurs et couturiers-ères. Derrière leur machine à coudre ou armés de ciseaux, ces artisans de l’habillement s’affairent à monter des vêtements de rêve qui contribuent énormément à la magie du spectacle. Tous ces habits sont stockés sur trois étages, sous les toits, où une aération permanente les préserve des mites et autres prédateurs.

Mites

Le stockage des costumes n’est pas laissé au hasard

Enfin, nous avons découvert la légèreté des armures, des haches gigantesques et des épées impressionnantes grâce à l’utilisation du plastique qui rend tous ces objets bien plus maniables.

L'atelier

Dans l’atelier, les artisans s’affairent à coudre des vêtements de rêve

Grâce au travail et à l’ingéniosité de ces artisans, le Grand Théâtre propose des décors de qualité qui mettent en valeur le jeu des artistes lyriques et des danseurs.

P. Reverdy :

« Créer, c’est penser plus fortement »

 

 

La cuisine de l’hôpital

Hygiène oblige, le visiteur est équipé de la tête aux pieds d'une tenue de protection

Hygiène oblige, le visiteur est équipé d’une tenue de protection

Gigantesque entreprise culinaire, la principale cuisine de l’hôpital nous a ouvert ses portes. Les chiffres sont pharamineux, cette structure sert 3 millions de repas par an et, en plus, elle assure aussi le ravitaillement de Belle-Idée, Loex,  Bellerive et Trois-Chêne. Environ 3 millions de patients sont donc nourris chaque année et, en plus,  il faut compter le million d’usager des restaurants. Bref, on l’aura compris, sans une logistique rigoureuse rien ne pourrait marcher.

Au menu : tartifeltte. Préparation des reblochon

Au menu : tartiflette.
Préparation des reblochons

Les produits arrivent par camion et sont directement envoyés dans des chambres froides. De là, les ingrédients sont « cueillis » par les cuisiniers selon les plats à préparer. Un souci constant de propreté anime les collaborateurs. Tous les appareils sont soigneusement lavés, voire « aseptisés » si nécessaire. Inutile de dire que les casseroles sont géantes et que pour cuire 5 tonnes de pâtes par mois, il faut un beau volume d’appareils ménagers.

Barquettes prêtes à être envoyées sur un des site des HUG

Barquettes prêtes à être envoyées sur un des site des HUG

Une grande attention est portée à la chaîne du froid. Les plats préparés sont conditionnés dans de petites barquettes envoyées ensuite dans les cuisines de chaque site qui les réchauffe.

Dans les assiettes chauffées, un menu adapté au patient

Sur le plateau, un menu adapté au patient

Pour le  site de la Cluse, les assiettes (chauffées)  passent sur une chaîne où une dizaine de personnes les remplissent de portions en adéquation avec  la pathologie des patients. Puis, elles sont  stockées dans de grands bahuts, remorqués ensuite par un tracteur pour arriver dans les étages de l’hôpital.

Préparation des commandes pour les différents sites

Préparation des commandes
pour les différents sites

Menus à choix, chauds ou froids, atterrissent sans traîner sur le lit des patients qui sont assurés de manger des mets de qualité, le plus souvent concoctés avec des produits de proximité.

Propreté et hygiène sont exigées tant du personnel, du matériel et que des que

Règles strictes de propreté et d’hygiène sont exigées envers le personnel, pour le matériel et les locaux locaux.

 


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Ah la belle Escalade

Compagnie de 1602Que serait l’Escalade sans son cortège historique ? Tous les participants appartiennent à la Compagnie de 1602, forte de plus de 2’200 membres. Et pour abriter costumes, armures, épées, souliers et j’en passe, il faut de l’espace, beaucoup d’espace. Depuis une dizaine d’années, la Compagnie est logée dans les immenses combles de l’arsenal. C’est là que Gabriel Schmutz, ancien commandant, nous a relaté les péripéties qui, de 1602 à nos jours, ont émaillé la célébration de l’Escalade.

Puis nous avons pénétré dans le saint des saints : le vestiaire où sont soigneusement répertoriés toutes les pièces de l’habillement des 800 figurants, depuis le costume de la mère Royaume jusqu’à la tenue du Seigneur de Jussy.

Au centre, M. Gabriel Schmutz, ancien commandant de la Compagnie de 1602

Au centre, M. Gabriel Schmutz, ancien commandant, présente et fait visiter l’arsenal de la Compagnie de 1602

Armes « briquées », vêtements impeccables, armures au garde-à-vous, ceintures et harnais n’attendent que la prochaine Escalade pour reprendre du service.

Mais il faut bien sûr parfois réparer (voir restaurer) le matériel ou recoudre et rafraîchir les vêtements. Ces opérations se déroulent dans deux ateliers ad hoc.

Enfin, Gabriel Schmutz nous a conduits dans les grands garages situés sous l’ancien Palais des Expositions où est entreposé tout le matériel roulant, dont un impressionnant et étincelant canon.

Falco

Falco, magnifique reconstitution d’une pièce d’artillerie inspirée des « calibres de France » de la fin du XVIe siècle, est en parfait état de faire campagne. Les recherches utiles à sa réalisation ont été menées par un membre de la Compagnie. Le tube, reproduit à l’identique, a été réalisé par la Fonderie de Coubertin près de Paris. Après un tir d’homologation sur la place d’armes de Bière, Falco a été remis à la Compagnie de 1602 et est désormais l’une des principales attractions du week-end de l’Escalade. A cette occasion, une dizaine d’artilleurs procèdent à des démonstrations de tir sur la Treille. En revanche, contrairement à une idée répandue, ce n’est pas cette pièce qui prend part à la cérémonie de la Restauration, mais celle plus « moderne » de la Société des Vieux Artilleurs.

 


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